Lors de sa sortie en octobre dernier "The Predator" avait assez peu séduit le public et la presse. Ce que l’on ignorait en revanche, c’est à quel point il avait déçu certains membres de l’équipe de production, à commencer par son scénariste Fred Dekker. C’est tout le paradoxe des blockbusters hollywoodiens où même une personnalité aussi cruciale qu’un auteur n’a pas de vue sur l’ensemble du processus.
Le tournage de The Predator est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Les reshoots ont été légion, et les passages avec un personnage dont l’acteur avait un passé de délinquant sexuel ont été coupés. Il apparaît également que plusieurs fins avaient été filmées dont une qui permettait de raccrocher les wagons du film avec la franchise Alien.
Trois ans de travail malmenés par des "fans toxiques"
La conclusion finalement retenue avait troublé certains spectateurs. On y découvre une mystérieuse capsule comprenant une armure de combat qui doit permettre à l’humanité de combattre les invasions futures de Predators. Le scénariste Fred Dekker n’a pas du tout aimé ce choix et il n’a pas hésité à le faire savoir sur Facebook :
Nous vivons dans une culture qui est tellement bruyante que parfois nous nous accrochons à nos opinions pour supporter ce vacarme. Ou alors nous sommes tellement reliés à nos souvenirs d'enfance concernant les choses que nous aimons que, lorsque la formule change, certains se sentent trahis quand on prend une approche différente. Franchement, j'ai beaucoup de problèmes avec le film (et je déteste cette fin avec la super armure !) mais j'ai passé trois ans dessus et voir ce travail malmené par des fans toxiques qui n'ont pas la moindre idée de combien c'est difficile d'arriver à porter des choses sur un écran, et bien... ça fait mal.
Comme on peut le voir, il en profite au passage pour monter au créneau contre les trolls qui ne manquent pas de critiquer le film dans son ensemble. Il est par ailleurs assez rare de voir une personne à ce point impliquée dans un projet réagir aussi violemment contre les choix finaux de la production. Après trois ans de travail, les commentaires très tranchés des fans sont clairement difficiles à encaisser.