Après "Annabelle" sorti en 2014 et "Annabelle : la création du mal" sorti en 2017, la poupée démoniaque est de retour dans "Annabelle : la maison du mal" mis en scène par Gary Dauberman et écrit par James Wan. Que vaut ce nouveau spin-off de la saga Conjuring ? Découvrez notre critique garantie sans spoilers.
Apparue pour la première fois dans Conjuring de James Wan en 2013, la poupée Annabelle avait eu droit à un premier film solo en 2014. Il s'agissait du premier spin-off de ce que l'on appelle désormais le "Conjuring Universe". Hélas, ce premier essai n'était jamais parvenu à la cheville du film original, ce qui n'avait pas empêché Warner Bros d'offrir un second volet à Annabelle en 2017 qui relevait un peu le niveau en nous faisant découvrir les origines de la poupée.
Deux ans plus tard, rebelote, sauf que cette fois-ci, Annabelle est de retour à l'endroit où nous l'avions découverte pour la première fois : dans le musée occulte de la maison des Warren. Pour l'occasion, le couple de démonologues de Conjuring est de retour à l'écran, toujours campé par Vera Farmiga et Patrick Wilson.
Un plaisir pour les fans de Conjuring
Le musée occulte des Warren passionne les fans d'horreur depuis la sortie du premier Conjuring. Cette pièce (qui existe réellement) renferme en effet tous les artefacts maudits que les démonologues ont rapportés de leurs différentes affaires paranormales. Si Annabelle est de loin l'objet le plus dangereux de cet endroit, de nombreux autres méritent notre attention. Et le film va nous entraîner à leur rencontre.
À la manière d'un tour de train fantôme où différentes créatures surgissent de l'ombre pour terrifier les visiteurs, les multiples objets maudits qui peuplent le musée vont prendre vie à l'écran grâce à Annabelle.
Comme vous le savez déjà très certainement, la poupée abrite un démon redoutable qui a le pouvoir de posséder ce qui l'entoure. Ainsi, après que l'amie de la babysitter de Judy Warren (la fille du couple), ait ouvert la vitrine qui enferme Annabelle, cette dernière va tour à tour "réveiller" les objets maudits qui viendront tourmenter la fille des Warren et ses amis.
Si Annabelle 3 n'est pas aussi terrifiant que les films Conjuring et cède un peu trop souvent à l'appel du jump scare, son intérêt se trouve ailleurs : dans la galerie de monstres présente à l'écran. Toutes ces créatures, jusqu'à présent inédites dans l'univers Conjuring, possèdent un background et une esthétique très réussis. L'implication de James Wan à l'écriture se fait d'ailleurs très fortement ressentir sur ce point là, tant ces monstres auraient très bien pu faire partie des films Conjuring ou Insidious. Et avouons-le, le fait que le film se déroule en grande partie dans le musée des Warren, que beaucoup d'entre nous n'auront pas la chance de visiter, constitue à lui seul une bonne raison d'apprécier le film, qui est d'ailleurs dédié à la mémoire de Lorraine Warren, disparue un peu plus tôt dans l'année.
Pour sa première réalisation, Gary Dauberman, qui connaît bien le cinéma d'horreur pour avoir été scénariste sur Annabelle, Annabelle 2, La Nonne et surtout Ça, montre de belles aptitudes, qui ne sont pas sans rappeler la patte de James Wan, qui a été très présent pendant la production du film. Plusieurs séquences marquantes, dont une se déroulant dans la chambre de Judy Warren, font en effet preuve d'une belle créativité et enterrent sans mal les deux volets précédents consacrés à la poupée.
Sans révolutionner le genre, Annabelle : la maison du mal se positionne comme une sympathique mise en bouche horrifique avant de retrouver les Warren dans Conjuring 3 attendu l'année prochaine. Il valide en outre le début de carrière très prometteur de la jeune Mckenna Grace, l'interprète de Judy Warren.
Annabelle : la maison du mal en salles le 10 juillet 2019. Ci-dessus la bande-annonce.