CRITIQUE / AVIS FILM - Après s’être liées d’amitié dans le premier volet, Mila Kunis, Kristen Bell et Kathryn Hahn sont de retour dans "Bad Moms 2" pour un Noël mouvementé, où elles doivent chacune affronter leur mère…
Bad Moms 2 : le retour des mères indignes
Un an après avoir renoncé au modèle rétrograde des mères parfaites prôné par la majorité de leur entourage, le stress refait surface chez Amy (Mila Kunis), Kiki (Kristen Bell) et Carla (Kathryn Hahn) à l’approche des fêtes de Noël. Alors que les préparatifs pour offrir un réveillon mémorable à leurs enfants sont déjà suffisamment compliqués, les trois amies voient leur mère débarquer chez elles sans prévenir.
Entre reproches, sentiments un peu trop exacerbés et méchanceté gratuite, les héroïnes vont avoir beaucoup de mal à gérer la situation, mais pourront une nouvelle fois compter les unes sur les autres dans ces moments difficiles.
Des arrivées réjouissantes
Si la comparaison avec Star Wars : Episode V - L’Empire contre-attaque ou Le Parrain, 2e partie pourrait paraître malvenue, Bad Moms 2 peut se targuer de rejoindre le cercle fermé des suites qui égalent voire surpassent leur prédécesseur. Scénaristes du premier Very Bad Trip, les réalisateurs Jon Lucas et Scott Moore ont le mérite de ne pas faire la même erreur que Todd Phillips sur le deuxième volet de sa trilogie, à savoir réutiliser le même concept en y apportant seulement quelques changements mineurs.
Le long-métrage comporte les mêmes défauts que Bad Moms, à commencer par sa photographie criarde et ses ralentis éculés, mais il apporte suffisamment de nouveautés pour combler les fans du premier volet. Après s’être affranchies de l’image qu’elles renvoient aux autres, Amy, Kiki et Carla doivent cette fois-ci traiter avec des problèmes plus profonds et délicats.
Jon Lucas et Scott Moore passent donc rapidement sur les scènes de beuverie pour se focaliser sur ces rapports conflictuels avec leurs mères respectives. Et dans les rôles de ces mamans aux antipodes les unes des autres, Christine Baranski, Susan Sarandon et Cheryl Hines. La première est un modèle de rigidité et de prétention, tandis que la deuxième est parfaite en hippie vieillissante et absente pour sa fille. Enfin, la troisième offre au film certains de ses passages les plus drôles dans la peau d’une fausse naïve prête à tout pour rester auprès de son bébé, qui approche pourtant la quarantaine. Des tempéraments opposés qui concordent avec les natures des trois héroïnes que l’on découvrait dans l'opus précédent.
Un Noël sans (trop de) niaiseries
Sans verser dans le trash de manière futile, si ce n’est le temps d’un montage dans un centre commercial, Bad Moms 2 ne troque pas l’humour potache des trois amies contre les bons sentiments de Noël. Parmi les meilleures scènes figure notamment une hilarante séance d’épilation d’un Santa Claus sexy menée par Kathryn Hahn, en très grande forme.
Habitués du genre auxquels on doit également les scripts de Tout… sauf en famille et Joyeux bordel !, Jon Lucas et Scott Moore préfèrent éviter les émotions dégoulinantes des longs-métrages sur les fêtes de fin d’année, qui n’auraient pas été en adéquation avec les caractères des personnages.
Les réalisateurs parviennent à trouver le bon équilibre entre la bêtise pure et les déclarations d’amour pudiques, exprimées avec justesse par des comédiennes brillantes. Bad Moms 2 a donc tout pour séduire les fans de son prédécesseur, mais aussi les spectateurs en quête d’une comédie de Noël un tant soit peu originale.
Bad Moms 2 de Jon Lucas et Scott Moore. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.