"Kong Skull Island", sorti la semaine dernière, caracole en tête de tous les box-offices. Nous avons eu la chance de le voir en IMax 3D et le spectacle est bluffant.
Kong Skull Island, c’est le prequel de King Kong. L’action se situe uniquement sur l’île de Kong et on peut dire que ça décoiffe. Si le scénario est pauvre, avec des personnages pour la plupart insipides et des clichés à gogo, le film n’en reste pas moins une réussite et on va vous dire pourquoi.
Pourquoi choisir la projection en Imax 3D ?
D’abord en Imax l’écran est géant, 17 mètres minimum, et incurvé. Ensuite il y a 2 projecteurs donc deux images projetées qui reproduisent la vision de chaque œil. La sensation est extraordinaire, à couper le souffle ! Avec un son numérique, des images d’une netteté inimaginable et une immersion totale dans le film, l'Imax 3D offre un spectacle incroyable et Kong Skull Island s’y prête à la perfection. Les effets sont de toute beauté et on ressort de là sans avoir ni mal aux yeux ni mal à la tête. On a juste pris une énorme claque !
Des effets spéciaux parfaits :
La scène des hélicoptères arrivant sur Skull Island est l'une des meilleures du film. La tempête puis le calme et enfin la rencontre avec Kong qui fait joujou avec les hélicos et les balance tour à tour. Cette scène est époustouflante, on comprend vite où on a mis les pieds. Ralentis, 360, on en prend plein les yeux et plein les oreilles. Les scènes de combats sont elles aussi parfaites, hommes contre monstres ou monstres entre eux, c’est impeccable, soigné et efficace.
Des clins d’œil à Apocalypse Now :
Outre la musique dont on va parler après, le film est totalement inspiré des films sur la guerre du Vietnam des années 70/80 dont un en particulier : Apocalypse Now. En effet, on retrouve la touche esthétique de Coppola dans Kong Skull Island. Une copie certes de la part du réalisateur Jordan Vogt-Roberts, mais une excellente copie, un hommage ! Les couleurs sont magnifiques, félicitations d'ailleurs à Larry Fong le directeur photo, qui avait bossé entre autres sur 300 et Watchmen (ça ne nous étonne pas).
Une bande son géniale :
Avec une bande musicale rock des années 70 super accrocheuse, on est encore une fois plongés à l’époque de la guerre du Vietnam. Bowie, the Stooges et bien sûr Creedance Clearwater Revival sont là dans les scènes de "guerre" pour faire encore une fois le parallèle avec Coppola ou encore Kubrick.
Le retour des Kaijus :
Les Kaijus sont les monstres géants japonais dont King Kong et Godzilla font partie. Avec une taille de 30m contre 9m en 2005 dans le film de Peter Jackson, Kong redevient un véritable Kaiju. D’ailleurs dans Kong Skull Island on assiste à une superbe bataille de Kaijus très réussie, lorsque Kong combat le skullcrawler !
Kong vs Godzilla :
Le film Kong Skull Island s’inscrit dans l’univers Monsterverse, mal commencé en 2014 avec Godzilla. Le film a pour seul but d’introduire Kong, en vue d’un crossover avec Godzilla en 2020. A la fin du générique, une petite scène additionnelle nous présente Godzilla sur des peintures rupestres. Cette scène est censée annoncer un film avec Godzilla qui s’appelera Godzilla : King of Monsters et qui sortira, lui, en 2018.
Un scénario pauvre :
Le bémol, vous l’aurez compris est scénaristique. Mais on pardonne facilement car c’est parfaitement assumé. Après tout, on est là uniquement dans le but de faire la connaissance de Kong. Et de ce côté c’est plutôt réussi !
Des personnages lisses ou caricaturaux :
Dans la famille "Lisse", je demande Tom Hiddlestone. Tel Apollon descendu de l’Olympe (ou plutôt Loki sorti de Asgard !) , il est toujours propre et parfaitement coiffé, ce qui le rend peu crédible en baroudeur mercenaire.
Dans la famille "Caricature", je demande Samuel L. Jackson, en Colonel de l’armée américaine qui ne veut pas abandonner la guerre. Il veut absolument venger ses hommes et livre un combat à mort contre Kong quoi qu’il en coûte. Le mec se prend pour le Capitaine Achab dans le roman de Melville : Moby Dick.
Attention Spoiler ! On allait presque oublier, dans la famille "Acteur de génie qui se fait bouffer dans les 20 premières minutes", je demande John Goodman. Et c’est bien dommage ! Rappelez-vous on avait assisté au même phénomène dans le Godzilla de 2014 avec la disparition de Juliette Binoche en 5 minutes et celle de Bryan Cranston en 20 minutes ! Ce doit être une spécialité de Legendary Entertainment.
Celui qui arrive à tirer son épingle du jeu c’est John C. Reilly, à la fois drôle et touchant, son personnage est juste et il apporte la touche humoristique au film.
Pour conclure, si vous avez vu Kong Skull Island, on espère que c’était en Imax 3D et si vous ne l’avez pas vu alors optez pour cette version, vous ne le regretterez pas !