Transformers Le Commencement : retour animé compliqué pour Optimus et Megatron

Transformers Le Commencement : retour animé compliqué pour Optimus et Megatron

CRITIQUE / AVIS FILM - Optimus Prime et Megatron reviennent à leurs origines en animation avec "Transformers : Le Commencement", un prequel de la saga, qui ne parvient jamais à éblouir.

Les Transformers reviennent en animation

Lorsque Michael Bay était à la réalisation, les films Transformers (2007-2017) avaient pour eux une générosité sans limites, pouvant parfois aller jusqu'à l'excès. Tous les opus ne se valent pas, mais on a toujours eu un certain plaisir à voir le cinéaste mettre en scène des combats titanesque entre robots géants. Depuis Transformers: The Last Knight, Michael Bay a malheureusement laissé sa place. Travis Knight a fait un travail très honorable avec le sympathique Bumblebee (2018), contrairement à Steven Caple Jr. dont le Transformers: Rise of the Beasts (2023) s'est avéré très anecdotique. Il en va de même avec Transformers : Le Commencement, prequel de la franchise qui ne parvient même pas à éblouir par son animation 3D.

Réalisé par Josh Cooley (Toy Story 4) et écrit par Andrew Barrer, Gabriel Ferrari et Steve Desmond, le film nous embarque dans la cité d'Iacon sur Cybertron, des années après une grande guerre contre les Quintessons. Suite à cet affrontement, les Cybertroniens ont perdu la Matrice du Commandement et sont depuis en manque d'Energon, l'énergie nécessaire à leurs transformations et leur puissance. Pour combler le manque, des mineurs travaillent sans relâche. Parmi eux se trouvent Orion Pax et son meilleur ami D-16. Encore loin d'être les puissants Optimus Prime et Megatron qu'on connaît, ils se présentent en jeunes insouciants (surtout Orion Pax) voués à un avenir peu radieux. Pour changer leur avenir, ils vont se lancer à la recherche de la Matrice du Commandement, accompagnés d'Elita-1 et de B-127 (qui deviendra Bumblebee).

Une aventure sous fond de lutte des classes

Transformers : Le Commencement suit un scénario assez convenu. Les blagues et maladresses des personnages arrivent lorsqu'on s'y attend et les rebondissements sont prévisibles. On ne tarde pas à comprendre qui est le réel ennemi dans cette affaire et à quoi seront confrontés les quatre héros. Un élément parvient tout de même à étonner, à savoir le rapport de classes sociales au sein de la cité d'Iacon. En haut de l'échelle se trouvent ceux capables de se transformer. En bas, ceux qui sont nés sans rouages de transformations et qui sont, pour cette raison, soumis aux plus forts et exploités dans les mines par un système capitaliste.

Transformers : Le Commencement ©Paramount Pictures
Transformers : Le Commencement
©Paramount Pictures

Une condition qu'ils acceptent sans se révolter grâce à une manipulation des masses à peine voilée. Du moins, jusqu'à ce qu'Orion Pax et D-16 s'en mêle tels deux marxistes venus sauver les prolétaires. Tout cela dans une super-production américaine produite par les géants Hasbro et Paramount Pictures pour au moins 140 millions de dollars ? Voilà qui est fort ironique. D'ailleurs, on n'imagine pas le public lambda américain (et pas que) interpréter ou comprendre le film de la sorte.

Visuellement, Transformers : Le Commencement manque d'Energon

Bien sûr, la saga Transformers n'a jamais fait dans l'originalité scénaristiquement. Cependant, ce défaut parvenait à être compensé par des personnages sympathiques à suivre (humains ou Autobots) et des grands moments de bravoure. Un souffle épique qui manque cruellement dans Transformers : Le Commencement. En principe, l'animation aurait pu permettre des folies visuelles. Il n'y a cependant rien de mémorable dans les scènes d'action du long-métrage, qui ne sont en plus pas toujours très lisibles, et parviennent encore moins à emporter.

Dans un style différent, mais tout aussi coloré, le film chinois Le Royaume des abysses, pour ne citer que lui, a bien plus impressionné à ce niveau. Ici, ce n'est pas tant la direction artistique (davantage dans l'esprit de la série des années 1980 Transformers: Generation 1) qui déçoit, mais bien ce qui en est fait. Une animation souvent plan-plan, sans recherche véritable de mise en mouvement, et les tirs de lasers et les explosions du dernier acte ne peuvent compenser. D'ailleurs, la question du public visé se pose puisque l'intrigue banale et le ton plutôt enfantin ne collent pas vraiment avec une certaine violence visuelle, qui à la longue devient fatigante.

Transformers : Le Commencement de Josh Cooley, en salles le 23 octobre 2024. Ci-dessus la bande-annonce.

Conclusion

Note de la rédaction

Sans être le pire film de la saga, "Transformers : Le Commencement" n'apporte rien de vraiment intéressant à l'histoire d'Optimus Prime et ne parvient pas non plus à éblouir visuellement.

Note spectateur : 4.33 (3 notes)