CRITIQUE / AVIS SÉRIE - Nouvelle mini-série de Prime Video avec Sigourney Weaver et Alycia Debnam-Carey, "Les Fleurs Sauvages" tente de sublimer à l'écran son matériau de base littéraire, écrit par la romancière Holly Ringland.
Les Fleurs Sauvages : une chronique familiale troublante
Avant d'être une série en 7 épisodes, Les Fleurs Sauvages est d'abord un best-seller publié en 2018. Ainsi, le récit suit Alice Hart, une jeune fille de 9 ans qui voit sa famille périr suite à un incendie. Avant ce terrible drame, la fillette était toutefois brimée par un père violent et abandonnée par une mère qui n'intervenait jamais.
Après cet accident, elle est recueillie par sa grand-mère June qui ne l'a jamais rencontrée jusque-là. Au sein de la ferme de fleurs tenue par la septuagénaire, Alice découvre un nouveau monde et fait la rencontre de nombreuses femmes qui ont une histoire aussi lourde que la sienne. Cependant, derrière la tranquillité de cette petite campagne, se cachent de lourds secrets.
L'ambiance pesante fait son effet
Série australienne créée et écrite par Sarah Lambert (que l'on a pu voir dans Hartley, coeurs à vif notamment), Les Fleurs Sauvages peut compter sur un joli casting porté par la star Sigourney Weaver. À ses côtés, on retrouve des têtes connues du petit écran telles qu'Alycia Jasmin Debnam-Carey (Les 100), Asher Keddie (Nine Perfect Strangers) ou bien encore Frankie Adams (The Expanse).
Mais le grand point positif de la série est ailleurs : son décor. En effet, les personnages évoluent dans la sublime nature australienne, entre campagne, bush australien et zones côtières. Cette diversité de paysages permet d'accompagner une atmosphère particulièrement lourde et pesante.
Ainsi, entre la reconstruction difficile d'Alice Hart (que l'on voit grandir tout au long de la série), le comportement taiseux de June (solide performance de Sigourney Weaver) et les nombreuses boites de Pandore qui finissent par s'ouvrir au fil du récit, Les Fleurs Sauvages se révèle assez divertissant.
Un sentiment de déjà-vu
Cependant, pour les amateurs d'originalité, il faudra repasser. Les Fleurs Sauvages ne dépasse pas la barre du récit à révélations multiples dont le porte-étendard était la série Lost. On y retrouvera donc moult flashbacks et rebondissements pour captiver le spectateur. En dehors de cela, la série tient un faux rythme qui agace plus qu'autre chose. On avance dans une histoire dont on devine assez facilement les rouages.
D'autant plus que les thématiques exposées sont finalement assez classiques et pas amenées de manière très fine : deuil, violences faites aux femmes, trahison. Les Fleurs Sauvages veut ainsi cocher toutes les cases de la série consciente de son époque mais l'exécution se révèle finalement pauvre. Dommage pour un show qui, en terme d'acteurs, de mise en scène, de photographie et de réalisation, en avait énormément sous le coude.
Les Fleurs Sauvages de Sarah Lambert, sur Prime Video à partir du 4 août 2023. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.