Grande habituée des séries qui décoiffent, Cinemax nous gratifie en cette rentrée de « Quarry », une production aux intrigues à la fois sombres et captivantes. Analyse de cette nouvelle pépite signée Graham Gordy et Michael D. Fuller !
Depuis plusieurs années, Cinemax, chaîne payante américaine appartenant à HBO, ne cesse d'émerveiller ses abonnés en proposant des programmes ne pouvant laisser quiconque indifférent, à l'instar de Banshee, Outcast ou encore The Knick. Dernière « production maison » en date : Quarry, une série adaptée des nouvelles de Max Allan Collins.
Vous n'avez pas encore pris connaissance du synopsis de cette fiction ? Rassurez-vous, on est là pour ça :
Dans les années 70, un tireur de la Marine de retour de la guerre du Vietnam se retrouve rejeté par sa famille et ses amis et diabolisé par le public et les médias. Désenchanté, il est recruté dans un réseau de criminels chargés de nettoyer les rives du Mississippi...
Créée par la paire Graham Gordy et Michael D. Fuller, Quarry fait appel à un casting de haute volée – certes bien que moins tape à l'oeil que celui de Westworld, le prochain hit annoncé d'HBO – embarqué par Logan Marshall-Green (24 heures chrono, Snowden) qui, dans la peau de Mac Conway, réussit à lui seul à provoquer toutes sortes d'émotions fortes, à l'exception du rire. Amateurs de franches rigolades : vous êtes prévenus !
Dans le rôle de Joni, la femme de Mac, on retrouve une Jodi Balfour (Destination finale 5) convaincante, pour ne pas dire bluffante. Dans la peau de ce personnage à la fois fragile, imprévisible et hautement courageux (l'épisode 3 de cette première saison en témoigne), l'actrice sud-africaine réussit pleinement sa mission de captiver le téléspectateur tout au long des épisodes. Un personnage parfaitement complémentaire en terme de conflits avec celui de l'ancien Marine !
Autre atout majeur de cette belle surprise de la rentrée : Peter Mullan (Cheval de guerre, Boy A), qui incarne ici "Broker", un type louche à qui tout son entourage semble obéir au doigt et à l’œil. Fin manipulateur, ce « mafieux » a toujours un coup d'avance et c'est justement ce qui rend ce personnage plein de surprises particulièrement captivant.
A travers ses intrigues noires et semées d’embûches, Quarry pose avant tout la question de la réinsertion sociale après plusieurs années passées dans l'enfer de la guerre, le tout représenté par une inévitable violence tant morale que visuelle.
Avec une réalisation aux petits oignons, Quarry s'inscrit sans conteste comme l'une de plus belles productions de la rentrée à côté de laquelle il serait fort dommage de passer. Avec huit épisodes au compteur de cette saison 1, une chose est sûre : ce thriller n'a pas fini de nous éblouir !
A noter qu'en France, la série Quarry est diffusée tous les samedis sur OCS City.