Alors que son prochain film, "The Disaster Artist" sort ce mercredi en France et a déjà été plébiscité aux Etats-Unis (six nominations et deux prix remportés), James Franco est de nouveau dans la tourmente. Mais que se passe-t-il ? Tour d’horizon sur ses dernières news et focus sur sa carrière.
De Spider-man à 127 heures en passant par Délire Express et Spring Breakers, James Franco a une carrière vaste et variée, difficile à définir.
Il revient aussi bien devant que derrière la caméra avec The Disaster Artist centré sur un personnage aussi original que lui.
Coup d’œil sur son actualité
Bien qu’ayant reçu le Golden Globes 2018 du « Meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale » pour le rôle de Tommy Wiseau dans The Disaster Artist, James Franco nage en pleine polémique concernant ce film.
En effet, rappelons que le long-métrage adapté du livre de Greg Sestero (The Disaster Artist : My life inside the room) a été réalisé par sa propre société de production Rabbit Bandini, et celle de son acolyte Seth Rogen, Point Grey. Un ancien étudiant dénommé Ryan Moody revendiquant l’écriture du script, les accuse de ne pas avoir crédité son nom au générique en tant que « producteur exécutif », comme convenu avec eux.
En parallèle, de nouvelles dénonciations de harcèlement sexuel à l’encontre de James Franco ont été portées publiquement.
Seulement, doit-on uniquement juger un artiste sur des allégations et des faits divers ? Face à cette situation délicate, autant laisser la justice trancher et nous pencher sur le talent du comédien concerné.
Retour sur une carrière impressionnante
Du haut de ses presque 40 ans et 20 années de carrière, James Franco détient une longue et vaste filmographie. Il démarre des études de théâtre et de comédie dans les années 1990, et reçoit son premier Golden Globes en 2002, pour son rôle dans le biopic James Dean de Mark Rydell. Par la suite, il incarne Harry Osborn, le meilleur ami de Peter Parker dans Spider-Man 1, 2, et 3 de Sam Raimi. Entre temps, il s’essaie dans un polar de Michael-Caton Jones, partageant l’affiche avec Robert de Niro dans Père et Flic.
En 2011, il obtient son second Golden Globes pour son excellente interprétation d’Aaron Alston, dans 127 heures de Danny Boyle. Il s'agit de l’histoire vraie d’un alpiniste coincé au pied d’un rocher, à l’insu de son entourage. Un scénario qui donne à réfléchir sur nos limites en matière de survie. Que serions-nous prêts à faire, le bras emprisonné dans la roche, sans eau ni nourriture ?
La même année, il est à l’affiche de La Planète des Singes : Les Origines de Rupert Wyatt, sous les traits de Will Rodman. Il y donne la réplique à la sublime Freida Pinto (Slumdog Millionaire).
En 2012, il tient le rôle d’Alien dans le très controversé Spring Breakers d’Harmony Korine, aux côtés de Selena Gomez et Vanessa Hudgens. Bien que ce film n’ait pas eu un succès retentissant auprès du public, il a le mérite de montrer une facette de l’artiste que nous ne connaissions pas jusqu’à lors : celui de « bad boy » un tantinet dérangé qui s’assume.
En 2013, James Franco est de nouveau sollicité par Sam Raimi pour entrer dans la peau du Magicien Oscar Diggs dans Le Monde Fantastique d’Oz. Mi-charmeur, mi-loufoque, la polyvalence de l’acteur fut une fois de plus mise à l’honneur. Il a la capacité de passer de l’égoïste à l’altruiste en un tour de bras, ou plutôt, en un tour de magie !
Il met également à profit ses talents dans la saison 1 de The Deuce diffusée depuis le 10 septembre 2017 sur HBO. Le comédien apparaîtra au casting de la saison 2. James y incarne deux frères jumeaux faisant face à la mafia locale.
Bien entendu, les exemples que nous venons de citer ne traitent pas exhaustivement son parcours, au vu des 124 films et 13 séries dans lesquels il s’est illustré.
Quand l’acteur devient réalisateur
Vous connaissiez James Franco face caméra, mais saviez-vous qu’il est également passé derrière ?
James Franco signe son premier film en 2005, baptisé The Ape, une comédie dramatique racontant les mésaventures d’un écrivain tourmenté, colocataire d’un singe qui parle. Il en tournera ensuite d’autres comme Addiction en 2007, ou 42 One Dream Rush en 2009. En 2011, il sort le notable Sal, relatant la vie du partenaire de James Dean dans La Fureur de Vivre.
En 2016, il réalise Les Insoumis, avec son ex-collègue de tournage Selena Gomez au casting, et le non moins célèbre Vincent D’Onofrio (séries New York Section Criminelle et Marvel’s Daredevil). L’histoire d’un soulèvement d’ouvriers en Californie, bien décidés à ne plus se soumettre.
Et récemment, outre The Disaster Artist, James Franco travaille actuellement à la réalisation de plusieurs autres long-métrages comme :
- The Night Stalker Richard Ramirez, l’histoire d’un violeur meurtrier en Californie du Sud dans les années 1980.
- The Long Home, adaptation du roman La Demeure Éternelle de William Gay.
- James Franco Zola tells all Movie, le récit d’un stripteaser partant pour un road trip en Floride.
- Future World, les aventures d’un robot et d’un prince dans un monde ravagé par la violence.
Parmi ses collaborations les plus fréquentes, on ne peut oublier de mentionner Seth Rogen qui l’a mis en scène dans l’hilarant C’est la fin, aux côtés de Jonah Hill (Donnie Azoff dans Le Loup de Wall Street) et Jay Baruchel (Danger Barch dans Million Dollar Baby).
Infos Bonus
- James Edward Franco est bélier : c’est un fonceur ! Né le 19 avril 1978.
- Ses frères Tom et Dave sont tous deux acteurs, Dave étant d'ailleurs à l'affiche de The Disaster Artist.
- Il est l’égérie des parfums masculins Gucci by Gucci depuis 2008.
- Il a tenu un blog pour la version américaine du Huffington Post.
- Fervent amateur de dessin, il a exposé à La Peres Projects de Berlin.
- En 2011, il a enseigné la production aux étudiants de troisième année de l’Université de New York.
- Il aurait supprimé son compte Twitter, lassé des rumeurs et de la mauvaise publicité à son égard.
- Il est actuellement en couple avec la charmante Isabel Pakzad.
Même s’il a récemment été retiré du Vanity Fair ou évincé des Oscars 2018 cause de son actualité ombrageuse, une chose est sûre : que l’on apprécie ou non l’artiste, l’homme, ou même les deux, James Franco n’est pas prêt de sortir du paysage médiatique.