Véritable monument du cinéma moderne, « Les Evadés », sorti en 1994, s’inscrit plus que jamais comme l'un des meilleurs films sur le milieu carcéral de tous les temps. Focus sur cette petite pépite signée Frank Darabont.
Semaine #06 : Les Evadés
Il y a un peu plus de vingt ans sortait dans les salles Les Evadés (The Shawshank Redemption, en VO), un film de Frank Darabont inspiré du roman court de Stephen King, Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank. Véritable échec commercial lors de sa sortie, ce long-métrage sur le milieu carcéral a néanmoins connu une seconde vie dès sa sortie en vidéo, devenant ainsi le titre le plus loué et vendu en VHS en 1995.
Les Evadés, c'est quoi ? La réponse :
En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à Shawshank, le pénitencier le plus sévère de l'Etat du Maine. Il y fait la rencontre de Red, un Noir désabusé, détenu depuis vingt ans. Commence alors une grande histoire d'amitié entre les deux hommes...
Plutôt méconnu du grand public à l'époque, Tim Robbins délivre sans conteste une prestation de très haut vol dans la peau d'Andy Dufresne, personnage dont la patience et l'intelligence ne peuvent laisser quiconque insensible.
De son côté, Morgan Freeman n'est pas en reste dans son rôle de Red, la voix-off de ce dernier présente tout au long des 2h20 que dure le film apportant assurément tout ce qu'il faut de proximité avec son personnage.
Ses conseils, son amitié et son admirations envers Andy font de Red l'allié rêvé, preuve s'il en est que la prison n'est pas toujours synonyme d'antagonismes poussés à l'extrême.
Et pourtant, les antagonistes ne manquent pas dans cette perle cinématographique. Entre Samuel Norton (Bob Gunton), le directeur de la prison véreux et Bogs Diamond (Mark Rolston), le prisonnier complétement cintré, entre autres, autant dire que le personnage d'Andy a fort à faire dans les murs de la prison de Shawshank.
Côté réalisation, Frank Darabont a indéniablement démontré avec ce film tout son talent de metteur en scène, prouesse qui lui a permis, quatre ans plus tard, de pouvoir prendre les commandes de La Ligne verte, autre classique du cinéma moderne se focalisant principalement sur l'univers carcéral.
Plus de 20 ans après sa sortie dans les salles, Les Evadés fait plus que jamais partie de ces films que l'on peut assurément élever au rang de “classique du cinéma” tant les performances des acteurs, la mise en scène et les intrigues développées dans ce long-métrage ne peuvent pas décevoir.
En 2015, le film a été sélectionné par la Bibliothèque du Congrès de Sénat américain pour préservation au National Film Registry, l'oeuvre de Darabont étant désormais jugée comme « culturellement, historiquement, ou esthétiquement importante ».