Sorti en 2000, « La Ligne verte » s'inscrit sans nul doute comme l'un des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma moderne. Embarqué par un casting auteur de prestations exceptionnelles, le long-métrage de Frank Darabont jouit depuis sa sortie d'une cote de popularité au sommet... Décryptage.
Semaine #03 : La Ligne verte
Véritable monument d'émotion, La Ligne verte (The Green Mile, en VO), porte à juste titre son statut de « classique du cinéma contemporain » tant sa mise en scène, ses acteurs et ses intrigues réussissent à captiver tout au long de ses 188 minutes de durée. Sorti le 1er mars 2000 dans les salles françaises, cette adaptation du roman-feuilleton éponyme de Stephen King n'a, il faut bien le dire, pas pris la moindre ride malgré ses 16 ans de vie.
Vous ne savez pas ce qu'est La Ligne verte ? Voici le synopsis, rien que pour vous :
Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d'une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales en s’efforçant d'adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux se trouvait un colosse du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes. Intrigué par cet homme candide et timide aux dons magiques, Edgecomb va tisser avec lui des liens très forts.
Réalisé par Frank Darabont (Les Évadés, Mob City, Godzilla), ce film haut en couleurs fut nominé dans quatre catégories différentes lors des Oscars de 1999, preuve s'il en est de l’enthousiasme suscité autour de cette œuvre au moment de sa sortie.
Fort d'un scénario riche et rythmé, La Ligne verte nous met immédiatement dans le bain et nous embarque naturellement dans son univers mêlant de féerie et drame, le tout saupoudré d'une réalisation aux petits oignons.
Second long-métrage de Frank Darabont – le premier étant le tout aussi subtile Les Evadés -, La Ligne verte brille par son casting cinq étoiles, à commencer par Tom Hanks, ici auteur d'une prestation à hauteur de son talent incontestable.
Dans la peau de Paul Edgecomb, le gardien-chef, l'acteur natif d'Oakland réussit à transmettre toutes sortes de sentiments forts et profonds, à commencer par la compassion et le respect.
Mais que serait ce film sans John Coffey, personnage inimitable interprété par le regretté Michael Clarke Duncan ? Auteur d'un travail d'acteur au-delà du superbe, ce colosse (2m10, 165kg) réussit à lui seul à transmettre une émotion d'une pureté et d'une rareté absolues.
Alors que certains critiques officiels n'ont vu dans la prestation de Michael Clarke Duncan qu'une surenchère larmoyante, le grand public a semble-t-il succombé à la sincérité de la performance offerte par celui que l'on a notamment pu apercevoir dans La Planète des singes, sorti un an après la fresque pénitentiaire de Frank Darabont.
L'antagonisme majeur de La Ligne verte est sans aucun doute assuré par Doug Hutchison qui, dans la peau de Percy Wetmore, un gardien sanguinaire se congratulant de la mise à mort des prisonniers, parvient à définir avec une grande clarté les limites psychologiques de certains acteurs du milieu carcéral.
Plus de 16 ans après sa sortie, La Ligne verte continue donc de marquer l'histoire du cinéma, ce dernier faisant régulièrement l'objet de rediffusions télévisées à l'origine d'audiences répondant plus que jamais aux attentes des chaînes.
Un film à voir ou à revoir sans modération !