A l'occasion de la sortie de "The Irishman" sur Netflix, où Robert De Niro est rajeuni numériquement pour les besoins du récit, retour sur ces acteurs qui rajeunissent à l'écran. C'est un procédé de plus en plus présent. Rien que cette année, quatre films ont tenté l'expérience. Découvrez notre sélection avec le diaporama en une de l'article.
Même si les technologies évoluent constamment, les techniques restent sensiblement les mêmes. Il faut utiliser des anciennes images de l'acteur à rajeunir, pour reproduire les mouvements de visages de cette époque révolue. La preuve avec les photos en une de cet article.
Le rajeunissement : comment ça marche ?
Pour The Irishman c'est la société Light & Magic (ILM), créée par George Lucas, qui s'occupe de rajeunir Robert De Niro. Son visage a subi un traitement numérique pour le rajeunir de plusieurs dizaines d'années, grâce à des effets spéciaux très poussés.
Mais généralement, c'est la compagnie Lola VFX qui fait la plupart des rajeunissements numériques au cinéma. En activité depuis le début des années 2000, cette société est reconnue pour son savoir-faire. Cette compagnie a notamment travaillé sur L’Étrange Histoire de Benjamin Button, sur l'amincissement de Chris Evans dans First Avengers, et dernièrement sur les rajeunissements de Michael Douglas dans Avengers : Endgame ou de Robert Downey Jr dans Captain America : Civil War. Leur tout premier rajeunissement remonte à 2006 lors de la scène d'introduction de X-Men : L'Affrontement Final où Ian McKellen et Patrick Stewart retombent dans leur jeunesse.
Pour Gemini Man, c'est l'artiste Stuart Adcock qui a rajeuni Will Smith. Il est à la tête de l'entreprise Facial Department de Weta Digital. Ce studio de production était chargé de mettre au point la version jeune de l'acteur. Il a mis plus d'un an à atteindre le résultat dans le film. C'est un procédé encore extrêmement coûteux et très long à mettre en place.
Mais c'est une technique qui gagne en efficacité comme le prouve le résultat dans The Irishman. Robert De Niro, Joe Pesci et Al Pacino sont superbement rajeunis à l'écran. Le rendu est presque parfait, même si certains détails ne sont pas encore totalement aux points comme le regard, ou le rapport entre le visage et le corps. De toute façon cette technique va forcément gagner en réalisme au cours du temps. On espère simplement que les studios n'abuseront pas de ce procédé. D'une part parce que le métier de maquilleur va mourir avec l'arrivée de cette technologie. Ensuite parce qu'on voudrait éviter que l'effet Peter Cushing, acteur décédé recréé de toute pièce dans Rogue One, ne devienne une habitude...
The Irishman est disponible sur Netflix depuis le 27 novembre.