Cela fait maintenant plusieurs décennies que l'animation japonaise est très ultra-populaire, à la fois dans son propre pays, mais également hors de ses frontières. Ciblant un public majoritairement adulte (au contraire de l'Occident qui cible plus un public enfantin), les séries animées déroutent, suscitent le débat, mais génèrent toujours une immense vague d'inconditionnels. Si vous n'êtes toujours pas familiarisés avec elles, nous vous recommandons 5 séries animées incontournables.
Dragon Ball
NB : On mentionne ici l'adaptation animée du manga Dragon Ball. Cela veut donc dire qu'on parle UNIQUEMENT de Dragon Ball et Dragon Ball Z. Par conséquent, Dragon Ball GT et Dragon Ball Super ne sont pas concernés.
Contrairement au manga, la série se divise en 2 parties bien distinctes. Toutefois, ce serait une erreur de ne pas visionner les deux car elles font partie d'un tout. En effet, Dragon Ball nous fait suivre l'évolution de Goku, un garçon simple d'esprit mais hyper-puissant et venant d'une autre planète. Accompagné de nombreux personnages, il cherchera à de nombreuses reprises les Dragon Ball. Ces dernières sont des boules de cristal magiques qui peuvent faire apparaître un dragon pouvant faire exaucer n'importe quel souhait. Tout au long de son parcours, Goku rencontrera des ennemis aussi puissants que lui qui souhaiteront également obtenir les Dragon Ball.
Si d'autres séries animées japonaises ont pu s'exporter facilement hors du Japon, "DB" est sans doute la première oeuvre à avoir connu un succès aussi monstrueux. Son succès d'envergure a véritablement fait éclore l'intérêt du reste du monde pour les mangas et les animes. Et pour cause : son humour potache, ses combats spectaculaires et la qualité de ses graphismes ont marqué leur époque. Si la première partie de Dragon Ball est plus enfantine et drôle, sa seconde intitulée Dragon Ball Z est bien plus sérieuse et montre une succession d'affrontements monstrueux. L'héritage de Dragon Ball est aujourd'hui toujours vivace lorsqu'on regarde des œuvres comme One Piece, Naruto ou Hunter x Hunter.
One Piece
21 ans ! 21 ans et elle est toujours parmi nous. Très souvent, les séries animées japonaises fleuves ont du mal à garder une certaine régularité dans leur récit (coucou Naruto Shippuden !). Malgré tout, One Piece est toujours là, en mode patron avec ses 923 épisodes. Ayant pour univers la piraterie (thème finalement très rare dans une oeuvre japonaise), l'anime suit Monkey D. Luffy, un jeune garçon qui rêve de devenir le roi de pirates. Disposant de propriétés particulières (c'est un homme-élastique), il rassemble petit à petit un équipage qui lui permet de voguer sur les mers et d'affronter des adversaires redoutables.
Bien qu'on ait affaire à une trame de basique (héros un peu stupide voulant devenir le meilleur dans son domaine), la manière dont l'univers pirate est décrit - ainsi que les personnages qui le composent - est tout à fait atypique. En effet, les anachronismes sont nombreux, les territoires sont très diversifiés, les intrigues sont multiples et les combats sont superbes. En outre, par sa géopolitique complexe et sa ribambelle de personnages secondaires, One Piece va bien au-delà d'un anime comme Dragon Ball, pour ne citer que lui.
Death Note
Que dire du manga écrit par Tsugumi Ōba et dessiné par Takeshi Obata ? Avec une adaptation animée de 37 épisodes, 3 films live et même un film américain produit par Netflix (no comment), Death Note est devenue une franchise de référence. Mais parlons de son adaptation animée. Difficile de se remettre d'une œuvre qui a pour centre un tueur en série et qui questionne à ce point le sens de la justice. Et pourtant, on est fasciné par cette histoire de lycéen surdoué qui ramasse un cahier ayant le pouvoir de tuer n'importe qui si son nom y est inscrit.
Commençons par le premier bon point de cette adaptation animée : son graphisme. Si le support papier se caractérisait déjà par un chara-design propre et un dessin très raffiné, l'anime, lui, va encore plus loin dans sa multiplicité de couleurs vives, en particulier l'utilisation du rouge et du bleu. Le plus fort nous vient de l'utilisation de la caméra, en perpétuel mouvement lorsque les personnages se livrent une véritable partie d'échecs. Death Note n'est pourtant pas une série où les protagonistes en viennent aux mains. Toutefois, la réalisation prend le parti-pris de livrer cet affrontement psychologique comme si cela était le cas, à la manière de One Piece ou Naruto. Subtile, cynique et dotée d'un scénario intelligent, elle peut se targuer d'avoir créé une véritable révolution dans son domaine.
Neon Genesis Evangelion
1995 : date charnière du cataclysme pour la japanimation. Le coupable porte un nom : Neon Genesis Evangelion. En effet, son créateur Hideaki Anno crée une véritable rupture avec toutes les séries animées que l'on a pu voir auparavant. Alors qu'on s'attend à un show de type Gundam, la série bascule très vite autour de personnages dépressifs et suicidaires. Anime aussi violent graphiquement que complexe dans son scénario, Neon Genesis Evangelion est devenu une icone culturelle au fil des années, dont le statut de référence reste toujours inégalé aujourd'hui. Rarement on a eu affaire à un objet aussi déstabilisant et tout aussi admirable à visionner durant 26 épisodes.
Pour l'histoire, NGE se déroule 15 ans après un cataclysme qui a dévasté une grande partie de la planète. L'humanité s'en est néanmoins remise... Mais de mystérieuses créatures, nommées anges, apparaissent et tentent de détruire Tokyo-3, la nouvelle capitale de Tokyo. Pour les combattre, l'organisation secrète NERV a mis au point les Evangelion, géants humanoïdes pilotés par des adolescents.
Fullmetal Alchemist Brotherhood
Pour info, le manga d'Hiromu Arakawa a connu deux adaptations : une première sortie en 2003 (et diffusée sur Canal+) et une seconde nommée Brotherhood en 2009 qui est bien plus proche de l'oeuvre originelle. Bien que la première adaptation soit particulièrement réussie, la seconde est un véritable chef d'oeuvre de 64 épisodes. La série animée tourne autour de deux frères Edward et Alphonse Elric, qui parcourent le pays à la recherche de la légendaire pierre philosophale afin de retrouver ce qu'ils ont perdu. En effet, lorsqu'ils étaient enfants, ils ont tenté de ramener à la vie leur mère grâce à l'alchimie, par le biais de la transmission humaine (un procédé interdit dans l'univers de l'alchimie). Ce procédé leur coûtera très cher puisqu'Edward perdra son bras gauche et sa jambe droite, tandis qu'Alphonse perdra son corps tout entier (Ed réussira à sceller l'âme de son frère dans une armure).
Pour une série de « seulement » 64 épisodes qui adapte un matériau de 28 volumes, on ne ressent ni lenteur ni précipitation ni scènes inutiles. Ce Fullmetal Alchemist Brotherhood sait parfaitement où il va dans son écriture et dans son cheminement de l'intrigue. Le découpage des arcs est formidablement réussi, parvenant à intégrer avec efficacité les séquences les plus importantes et parvenant à donner du temps à la plupart des personnages de la série. En outre, contrairement à la première série, il y a bien plus de combats, ce qui fait que l'animation a mis le paquet pour qu'on en prenne plein les yeux. Bref, visuellement parlant, c'est une merveille. Oeuvre de type steampunk, FMAB ne ressemble à aucun autre par la maturité de son écriture, de son scénario et de ses personnages.