Beaucoup le considèrent comme le plus grand espion au service de Sa Majesté. Pour d’autres, il restera le professeur Henry Jones, père du célèbre archéologue créé par George Lucas et Steven Spielberg, ou encore Jim Malone, le fidèle bras droit d’Eliot Ness dans « Les Incorruptibles ». Quoi qu’il en soit, Sean Connery a considérablement marqué le cinéma par son charisme et son accent écossais. Retour sur les dix rôles les plus marquants du comédien.
Au cinéma, la fin de carrière de Sean Connery a été précipitée par le tournage désastreux de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, sorti en 2003. Depuis, l’acteur écossais n’est plus réapparu dans les salles obscures, si l’on met de côté le film d’animation Sir Billi, inédit en France. Mais si sa retraite est arrivée un peu trop tôt, le comédien avait déjà suffisamment marqué le septième art depuis les années 60.
Avant d’être révélé au grand public en 1962 avec Le Jour le plus long et surtout James Bond 007 contre Dr. No, Sean Connery obtient l’un de ses premiers rôles au cinéma dans une production Disney, le film d’aventure oublié Darby O’Gill et les farfadets, sorti en 1960. Quelques années plus tôt, rien ne prédestinait le jeune homme à se lancer au théâtre puis au cinéma, lui qui préférait le culturisme (il a terminé à la troisième place du podium de Mister Univers) et surtout le football, pour lequel il était particulièrement doué.
Immortel, cow-boy de l’espace et flic ultra violent
Mais ce sont finalement ses talents d’arts dramatiques que Sean Connery a préféré développer afin de s’assurer un avenir, comme il le reconnaîtra avec humour des années plus tard. Repéré par la profession grâce à son rôle dans une adaptation d’Anna Karénine produite pour la BBC, le jeune acteur devient ensuite l’une des révélations des années 60, qui enchaîne les collaborations avec des cinéastes légendaires.
Certains de ses plus grands rôles, Sean Connery les doit à Sidney Lumet, qui le dirige dans La colline des hommes perdus, Le Gang Anderson, Le Crime de l’Orient-Express, Family Business et The Offence. Dans ce dernier, l’acteur brise son image en incarnant un policier sur la corde raide, qui se perd dans une affaire sordide. Alfred Hitchcock lui confie un autre de ses rôles les plus ambigus dans Pas de printemps pour Marnie, où il est tour à tour la victime et le bourreau de Tippi Hedren. Parmi ses compositions les plus complexes figure aussi celle de L’Homme qui voulut être roi, dans lequel il sombre dans la mégalomanie face à son ami Michael Caine, totalement impuissant.
Mais Sir Sean Connery restera avant tout dans l’Histoire du septième art pour avoir été le premier James Bond. Le comédien a enfilé le costume de l’espion britannique à six reprises, si l’on met de côté Jamais plus jamais, parodie qui n’est pas officiellement rattachée à la franchise, dans laquelle il interprète un 007 vieillissant et extrêmement décontracté. Ses talents d’enquêteur, Sean Connery les a également mis à contribution dans le western spatial Outland, le thriller médiéval Le Nom de la rose mais aussi Les Incorruptibles, qui lui vaut l’Oscar du Meilleur second rôle en 1988, et bien sûr dans Indiana Jones et la dernière croisade.
À la fin des années 80 et dans les années 90, il enchaîne les thrillers et les films d’action, de Presidio : Base militaire de San Francisco à Haute Voltige, en passant par Juste Cause et le cultissime Rock. À cette période, le comédien n’est pas non plus contre un bon combat à l’épée de temps en temps, et campe ainsi un immortel dans Highlander, avant de devenir le roi Arthur dans Lancelot, le premier chevalier. Découvrez dans le diaporama en tête d’article, notre sélection des rôles majeurs de Sean Connery.