Que ce soit au cinéma ou à la télévision, les scènes de sexe à l'écran ont souvent provoqué des réactions diverses et variées auprès du public. Certaines ont d'ailleurs défrayé la chronique et ont provoqué de vives controverses.
Le Dernier Tango à Paris
Le Dernier Tango à Paris est probablement l'un des films les plus connus du réalisateur italien Bernardo Bertolucci. En effet, le film a été vivement attaqué par les associations familiales et religieuses pour son contenu jugé pornographique. Le déchaînement médiatique fut tel que, sous la pression du Vatican, la justice italienne infligea à Bertolucci des peines de prison avec sursis ainsi qu'une déchéance de ses droits civiques. Interdit aux moins de 18 ans en France, le film fut censuré et banni dans plusieurs pays, dont l'Italie.
Il faut dire que la scène de sexe présente à l'écran, était quasi-inédite pour l'époque. Ainsi, on y voit le personnage interprété par Marlon Brando violer (par sodomie) celui joué par Maria Schneider. Cette séquence est également choquante dans ses coulisses. En effet, l'actrice a toujours signifié que cette scène avait été le résultat d'un accord entre Brando et Bertolucci, sans qu'elle ait été prévenue. Ses larmes et son traumatisme vus à l'écran sont donc réels. S'estimant victime d'un viol, elle plongea dans la drogue. Quant à Marlon Brando, il renia toujours ce film.
Irréversible
Sa filmographie parle pour lui : Gaspar Noé a toujours aimé provoquer le débat. Love, avec ses scènes de sexe non-simulées est là pour le prouver. En 2002, il fait parler de lui pour la première fois avec Irréversible. Son second long-métrage est connu pour ses nombreux plans-séquences qui s'étirent sur plusieurs minutes. Toutefois, l'un d'entre eux va entrer dans l'Histoire... De la plus mauvaise des manières.
En effet, Noé laisse défiler pendant plusieurs minutes le viol brutal d'Alex (Monica Belucci) par Le Tenia (Jo Prestia). Cette séquence de sexe, extrêmement choquante, va provoquer la nausée aux spectateurs lors de sa projection au Festival de Cannes. En effet, de nombreux cas de malaise et de crises de nerfs vont être recensés. Du jamais vu jusqu'ici dans cette cérémonie ! Surtout, Irréversible va être l'un des premiers films français à réellement mettre sur la table le débat sur la représentation sexuelle à l'écran.
Game of Thrones
Au cours de ses huit saisons, Game of Thrones a suscité polémique sur polémique. Inceste, scènes de sexe osées, meurtres d'enfants, violence verbale et physique... La série n'a reculé devant rien pour choquer ses téléspectateurs. Pourtant, l'une d'entre elles va faire péter un plomb aux internautes.
Game of Thrones n'a jamais été avare sur les scènes de viol. En effet, dès le premier épisode, Daenerys (Emilia Clarke) se faisait brutalement violer par son futur époux Khal Drogo (Jason Momoa). Seulement, le viol de Sansa Stark (Sophie Turner) par le sanguinaire Ramsay Bolton (Iwan Rheon) a suscité bien plus d'émotions. Est-ce le fait de l'innocence que dégage le personnage féminin ? Ou bien parce que le viol est présenté hors-champ (on entend seulement les cris de Sansa) ? Ou tout simplement parce que Ramsay était déjà détesté par une bonne partie des téléspectateurs ?
Toujours est-il que cet épisode 6 de la saison 5 a provoqué pétitions et appels au boycott de la série. Il faut dire que, pour le coup, la série est allée encore plus loin que son matériau de base puisque ce viol n'existe pas dans les romans écrits par G.R.R Martin. Une scène qui, par ailleurs, traumatise encore l'acteur Iwan Rheon.
La Vie d'Adèle
Malgré sa Palme d'or au Festival de Cannes et un retour critique globalement positif, La Vie d'Adèle a fait polémique. En effet, les scènes de sexe entre Lea Seydoux et Adèle Exarchopoulos ont beaucoup fait réagir. Jugées trop longues et trop démonstratives, elles ont fortement déplu à une partie de la communauté LGBT+.
En outre, les deux actrices ont également critiqué le réalisateur Abdellatif Kechiche. Choquée et gênée par la manière dont elle a été dirigée par lui dans le film, Léa Seydoux a par ailleurs déclaré qu'elle ne souhaiterait plus jamais tourner avec le metteur en scène. Une controverse qui ressemblera étrangement à celle que Kechiche vivra 6 ans plus tard avec Mektoub My Love : Intermezzo.
Antichrist
Provocateur, sulfureux et un poil mégalomane, Lars Von Trier est un réalisateur qui attire le chaud et le froid. Depuis plus de vingt ans, sa filmographie est marquée par des films plébiscités par la critique, mais dérangeants sur la forme. Avec Antichrist, il va pourtant pousser le curseur encore plus loin. En effet, l'ouverture du film alterne au ralenti scène de sexe non-simulée et mort d'un enfant en bas-âge !
Il n'en fallait pas plus pour que l'association catholique n'attaque le visa d'exploitation du film auprès du conseil d'Etat. Après 7 ans d'intenses procédures, elle obtiendra gain de cause et le film sera interdit aux mineurs pour ses scènes de sexe, de violence et de mutilation. Néanmoins, cela n'arrêtera pas le réalisateur qui livrera deux autres œuvres tout aussi choquantes : Nymphomaniac et The House that Jack built.