À l’occasion de la sortie de "Creed II" mercredi 9 janvier, nous avons décidé de vous offrir un top sur les films prônant l’art qu’est ce sport de combat. Qu’elle soit américaine, anglaise ou française, la boxe séduit autant qu’elle effraie. Retour sur un cinéma brutal et passionné.
C’est en 2015 que sortait La rage au ventre (2015) d’Antoine Fuqua, avec un Jake Gyllenhaal plus haineux que jamais, mais également Creed - l’héritage de Rocky Balboa de Ryan Coogler. Michael B. Jordan alias Adonis Creed, fils d’Apollo, et Sylvester Stallone, l’inénarrable Rocky Balboa, reviennent sur grand écran dans Creed II. Stephen Caple Jr. est cette fois aux commandes de ce film d’action viscéral qui comme chaque film lié à la boxe, sent bon la sueur et le sang (retrouvez ici notre critique). Nul doute que ce top vous donnera envie de vous refaire la saga Rocky, du premier opus sorti en 1976 au sixième de 2006, tout ceci avant Creed premier du nom donc. Indétrônable, le héros italo-américain et son Adrian (Talia Shire) en ont fasciné plus d’un en terme de rêve américain. Et quoi de mieux qu’un biopic pour rêver encore plus ?
1) Raging Bull
C’est en 1980 que Martin Scorsese nous offrait son biopic Raging Bull. Le drame mettant en vedette Robert De Niro dans la peau de Jake LaMotta (1922 – 2017) aka Raging Bull (le taureau enragé) nous a fait vibrés, tant par son message humaniste que par son ode à l’amour. L’idole du ring connut à la fois une ascension fulgurante et une descente aux enfers, un grand huit pour un roi de puissance devenu monstre de graisse. Un pur chef d’œuvre.
Raging Bull retrace les moments forts de la carrière flamboyante de Jake LaMotta, champion de boxe poids moyen. Issu d'un milieu modeste, il fut le héros de combats mythiques, notamment contre Robinson et Cerdan. Autodestructeur, paranoïaque, déchiré entre le désir du salut personnel et la damnation, il termine son existence, bouffi, en tant que gérant de boîte de nuit et entertainer. Quand l'ascension et le déclin d'une vie deviennent épopée... Cathy Moriarty et Joe Pesci étaient également présents au casting.
2) Ali
Le biopic Ali signé Michael Mann sortait en 2002. Véritable claque dans le monde de la boxe, le film nous offrait Will Smith dans le rôle du géant Muhammad Ali (1942 – 2016). Une interprétation magistrale pour un film optimiste, mêlant agitation et combativité. Ali est exaltant à bien des niveaux, époustouflant de réalisme.
En faisant preuve de détermination, d'endurance physique, d'agressivité et d'intelligence, Muhammad Ali est devenu une légende vivante de la boxe américaine. Belinda (Nona Gaye), son épouse, Angelo Dundee (Ron Silver), son entraîneur, Drew Brown (Jamie Foxx), son conseiller, Howard Bingham (Jeffrey Wright), son photographe et biographe, et Ferdie Pacheco (Paul Rodriguez), son docteur, ont été les témoins privilégiés de sa carrière à la fois brillante et mouvementée que ce soit sur ou en dehors du ring. L'ascension de Cassius Clay Jr. parmi les grands de la boxe débute en 1960, année durant laquelle il remporte une médaille d'or aux Jeux Olympiques. Débordant d'ambition, il passe professionnel et vise le titre mondial. Ses chances de gagner contre Sonny Liston, le tenant du titre, sont toutefois maigres. En effet, ce dernier n'a jamais perdu un combat.
3) Million Dollar Baby
Clint Eastwood dévoilait en 2004 son drame Million Dollar Baby. Nous y découvrions une Hilary Swank poignante de détermination, à la fois rageuse et sensible. Bien loin du mélodrame, le film nous conte un amour filial respectueux, une amitié providentielle inébranlable. Les non-dits et la simplicité de la mise en scène font de cet hommage au ring un film culte, aussi beau que déchirant. Un véritable uppercut d’émotions entrelacées.
Rejeté depuis longtemps par sa fille, l'entraîneur Frankie Dunn (Eastwood) s'est replié sur lui-même et vit dans un désert affectif, en évitant toute relation qui pourrait accroître sa douleur et sa culpabilité. Le jour où Maggie Fitzgerald (Swank), 31 ans, pousse la porte de son gymnase à la recherche d'un coach, elle n'amène pas seulement avec elle sa jeunesse et sa force, mais aussi une histoire jalonnée d'épreuves et une exigence, vitale et urgente : monter sur le ring, entraînée par Frankie, et enfin concrétiser le rêve d'une vie. Après avoir repoussé plusieurs fois sa demande, Frankie se laisse convaincre par l'inflexible détermination de la jeune femme. Une relation mouvementée, tour à tour stimulante et exaspérante, se noue entre eux, au fil de laquelle Maggie et l'entraîneur se découvrent une communauté d'esprit et une complicité inattendues…
4) De l’ombre à la lumière
C’est en 2005 que Ron Howard sortait son drame historique De l’ombre à la lumière. Outre le jeu majestueux de Russell Crowe en James J. Braddock (1905 – 1974), ce film de près de 2h30 ne connaît pas de round ennuyeux. Homme d’honneur, le boxeur n’a plus rien à perdre face à la misère environnante. « Œil pour œil dent pour dent » donc, telle est la loi du talion.
Autrefois boxeur prometteur, Jim Braddock (Crowe) s'est vu contraint d'abandonner la compétition après une série de défaites. Alors que l'Amérique sombre dans la Grande Dépression, Jim accepte n'importe quel petit boulot pour faire vivre sa femme Mae (Renée Zellweger) et leurs enfants. Il n'abandonne pourtant pas l'espoir de remonter un jour sur le ring. Grâce à une annulation de dernière minute, Jim est appelé à combattre le deuxième challenger mondial, et à la stupéfaction générale, il gagne au troisième round. Malgré son poids inférieur à celui de ses adversaires et des blessures répétées aux mains, il accumule les victoires. Portant les espoirs et les rêves des plus démunis, celui que l'on surnomme désormais "Cinderella Man" s'apprête à affronter Max Baer (Craig Bierko), le redoutable champion du monde qui a déjà tué deux hommes en combat…
5) Fighter
En 2010, David O. Russell dévoilait son biopic Fighter. Mark Wahlberg y campait le boxeur américain Micky Ward, aujourd’hui âgé de 53 ans, face à un Christian Bale tout aussi charismatique. Le drame rapportait la lutte respective de deux frères avides de victoires, assoiffés de rédemption, avec des combats ahurissants. Un film à voir et à revoir tant il nous laisse KO.
Micky Ward est un jeune boxeur dont la carrière stagne. Il va rencontrer Charlene (Amy Adams), une femme au caractère bien trempé, qui va l'aider à s'affranchir de l'influence négative de sa mère, qui gère maladroitement sa carrière, et de ses sœurs envahissantes. Son demi-frère Dicky Eklund (Bale), lui, a connu la gloire sur le ring, il y a bien longtemps. C’était avant qu’il ne sombre dans la drogue, avant son séjour en prison. Entre le sportif en quête d’un second souffle et l’ex-toxico, il y a longtemps que le courant ne passe plus. Trop de non-dits, d’échecs et de souffrances. Pourtant, parfois, les hommes changent, et Micky et Dicky vont peut-être avoir ensemble, la chance de réussir ce qu’ils ont raté chacun de leur côté…
Au-delà du ring, n’hésitez pas à revoir Hurricane Carter (2000) de Norman Jewison. Ce film devenu culte retrace la vie du boxeur américain Rubin Carter (1937 – 2014), surnommé Hurricane (Denzel Washington), qui fut emprisonné à tort pour un triple meurtre. Vous concernant, existe-il d'autres films liés à la boxe qui plus que ces derniers vous ont pris aux tripes ?