Pour certains, passer plus de deux heures devant un film est un supplice. Que ce soit au cinéma ou à la maison, une comédie efficace d’une heure trente fait parfaitement l’affaire. Mais pour d’autres, rester cocoonés de longues heures sous la couette à dévorer des séries ou à savourer un chef-d’œuvre d’émotions étiré en longueur est un délice. Aux portes de l’automne, voici venir notre top 5 des meilleurs films de plus de 3h.
Alors que l’été a tiré sa révérence face aux feuilles d’automne, voici donc notre sélection des 5 meilleurs films de plus de trois heures. A vos chocolats chauds, pop-corn et autres confiseries !
Il était une fois en Amérique : 4h11 de claque visuelle
Il était une fois deux truands juifs, Max (James Woods) et Noodles (Robert De Niro), liés par un pacte d'éternelle amitié. Débutant au début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer, lorsque Noodles se retrouve durant quelques années derrière les barreaux, puis se recouper en pleine période de prohibition, dans les années vingt. Jusqu'au jour où la trahison les sépare à nouveau.
En 1984, Sergio Leone nous offrait son œuvre Il était une fois en Amérique. Un drame policier poignant, mythique, entre reconstitution historique et jeu d’acteurs époustouflant. Un film riche, généreux, qui nous fait passer de l’enfance à l’âge adulte avec brio. Une sublime ballade en Amérique, ponctuée de violence et de trahison.
Danse avec les Loups : 3h54 de pur plaisir
Le jeune lieutenant John Dunbar est envoyé à un poste de reconnaissance dans les immenses plaines du Dakota pendant la guerre de Sécession. Il rencontre au cours de l'une de ses missions de reconnaissance le peuple sioux. Le lieutenant se lie d'amitié avec la population indienne. Il arrive même à intégrer la tribu, au point d'être surnommé "Danse avec les loups", et de s'éprendre d'une des leurs, une blanche baptisée "Dressée avec le poing" (Mary McDonnell).
C’est en 1990 que Kevin Costner dévoilait Danse avec les Loups. Un western d’une justesse remarquable. Entre maîtrise et lâcher prise, le réalisateur danse sur le fil de nos émotions. L’œuvre renoue avec l’essence même de l’Amérique de façon grandiose. Les saisons s’écoulent au rythme des migrations et à aucun moment, nous ne voulons que le récit s’achève. Majestueux.
La Liste de Schindler : 3h15 d’émotions authentiques
Évocation des années de guerre d'Oskar Schindler (Liam Neeson), fils d'industriel d'origine autrichienne rentré à Cracovie en 1939 avec les troupes allemandes. Il va, tout au long de la guerre, protéger des Juifs en les faisant travailler dans sa fabrique et en 1944 sauver huit cents hommes et trois cents femmes du camp d'extermination de Auschwitz-Birkenau. Ben Kingsley et Ralph Fiennes étaient également présents au casting.
Steven Spielberg présentait en 1993 La Liste de Schindler. Un film historique qui nous transporte littéralement, entre compassion et accablement, espoir et tristesse infinie. La haine et l’écœurement cèdent leur place au besoin d’aider autrui et de nous battre pour ce en quoi l’on croit. Positivisme et désir d’amitiés fortes entrent également dans la ronde d’émotions en montagnes russes. Bouleversant.
Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi : 3h21 d’intensité maîtrisée
Les armées de Sauron ont attaqué Minas Tirith, la capitale de Gondor. Jamais ce royaume autrefois puissant n'a eu autant besoin de son roi. Mais Aragorn (Viggo Mortensen) trouvera-t-il en lui la volonté d'accomplir sa destinée ? Tandis que Gandalf (Ian McKellen) s'efforce de soutenir les forces brisées de Gondor, Théoden exhorte les guerriers de Rohan à se joindre au combat. Mais malgré leur courage et leur loyauté, les forces des Hommes ne sont pas de taille à lutter contre les innombrables légions d'ennemis qui s'abattent sur le royaume... Chaque victoire se paye d'immenses sacrifices. Malgré ses pertes, la Communauté se jette dans la bataille pour la vie, ses membres faisant tout pour détourner l'attention de Sauron afin de donner à Frodon (Elijah Wood) une chance d'accomplir sa quête. Voyageant à travers les terres ennemies, ce dernier doit se reposer sur Sam (Sean Astin) et Gollum (Andy Serkis), tandis que l'Anneau continue de le tenter…
2003 marquait la sortie du Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi. Peter Jackson livrait un film fantastique aventureux au sommet du genre. Entre batailles à couper le souffle et démons rongeant notre Hobbit favori, l’œuvre de Tolkien est une nouvelle fois portée à l’écran avec brio. Un film époustouflant, des plans d’une rare beauté et des destins épiques pour un ensemble irréprochable.
King Kong : 3h de up & down du palpitant
New York, 1933. Ann Darrow (Naomi Watts) est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham (Jack Black) et se laisse entraîner dans la plus périlleuse des aventures... Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n'a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll (Adrien Brody), et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d'action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l'attend, qui changera à jamais le cours de sa vie…
Merci encore à Pater Jackson pour ses longs films nullement indigestes. Bien au contraire, on en redemande ! C’est en 2005 que le réalisateur délivrait King Kong. Un merveilleux hommage au gorille géant, des acteurs stupéfiants et un moment suspendu. On se projette parfaitement bien au-delà de notre lieu de visionnement, aux confins de Skull Island. Entre frissons de peur et frissons du cœur, la toile de fond romantique est magique. La bête face à la belle blonde demeure un thème fédérateur, aussi beau qu’attendrissant.
Côté classiques, n’hésitez surtout pas à revoir Autant en emporte le vent (1939, 3h58), Spartacus (1960, 3h18), Le Jour le plus long (1962, 3h02) ou encore Le Docteur Jivago (1965, 3h17). Des chefs-d’œuvres qui n’ont pas pris une ride, d’une pureté inégalée et d’une candide naïveté.