Top films des meilleures romances à travers deux époques

Top films des meilleures romances à travers deux époques

Quoi de plus tragique que d’aimer une personne qui ne vit pas dans notre époque ? Dramatique rimant avec romantique, tout est bien qui finit bien (la plupart du temps…) !

Comme disait Lamartine, « un seul être vous manque est tout est dépeuplé ». C’est beau, et tellement vrai. Et Saint-Exupéry d’ajouter « aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». Difficile à exécuter lorsque les deux moitiés ne peuvent même pas se toucher à cause du temps qui les sépare ! Même pas l’espace non, car ils se trouvent souvent au même endroit, mais pas en même temps… Vous suivez ? Illustrons nos propos via un top 5 non exhaustif des 5 films d’amour à travers le temps ! Avis à ceux qui n'auraient pas vu tout ou partie de ces films, l'article contient des spoilers...

Somewhere in time

En 1980, Jeannot Szwarc nous livrait son émouvant film fantastico-romantique Somewhere in time (Quelque part dans le temps). Ce petit bijou est tiré du roman de Richard Matheson, intitulé Le Jeune Homme, la Mort et le Temps (1975). Le romancier a également écrit le scénario du film, dont le thème est le voyage dans le temps, vous l’aurez compris.

Le 19 mai 1972, le soir de la première représentation de sa toute première pièce de théâtre, Richard Collier (Christopher Reeve) est abordé en coulisses par une vieille dame qui lui remet une montre de poche en lui soufflant, implorante : "Reviens-moi". Huit ans plus tard, alors qu'il essaie de trouver l'inspiration pour sa nouvelle pièce au Grand Hôtel, il est étrangement captivé par la beauté d'une jeune femme, sur une vieille photographie du musée de l'hôtel. Avec l'aide d’un vieil homme qui travaille à l'hôtel depuis 1910, Richard découvre que cette femme s’appelle Elise McKenna (Jane Seymour), une célèbre actrice des années 1920 qui séjournait dans l'établissement en 1912. En approfondissant ses recherches, il découvre qu'Elise n’est autre que la vieille dame qui lui avait remis la montre huit ans plus tôt, et qu'elle est morte le soir de leur rencontre !

Un film poignant et riche en rebondissements. Nous avons frissonné lorsque Richard, grâce à son ancien professeur de philosophie à l'université, apprend qu’il peut voyager dans le temps. Afin d’y parvenir, l’homme doit écarter de sa vue tout élément en relation avec son époque présente, et se convaincre qu'il est dans le passé. Un peu tiré par les cheveux, certes, mais à ce moment-là du film, nous n’attendions qu’une chose : que Richard puisse enfin abandonner son époque pour trouver l'amour dans le passé.

Entre deux rives

Alejandro Agresti nous offrait en 2006 son troublant Entre deux rives, remake du film sud-coréen Il Mare.

2006. Le Docteur Kate Forster (Sandra Bullock) s'apprête à entamer une nouvelle carrière dans un grand hôpital de Chicago. Son seul regret : abandonner la superbe maison qu'elle avait louée sur les berges d'un lac de l'Illinois. Avant de partir, elle laisse un mot à l'attention du prochain occupant pour lui demander de faire suivre son courrier. Elle en profite également pour lui indiquer que les empreintes de pattes qui maculent la jetée et le seuil de la maison étaient déjà là avant qu'elle n'emménage.

2004. L'architecte Alex Wyler (Keanu Reeves) a un choc lorsqu’il prend possession de la demeure familiale, jadis construite par son père. La maison est sale et poussiéreuse, et ne ressemble en rien à l'image qu'il s'en faisait. Le message laissait à son attention dans la boîte aux lettres le laisse par ailleurs perplexe. En effet, il n’y a pas la moindre trace de pattes et nul courrier à faire suivre ! Alex décide au départ d’ignorer les étranges signes qui se jouent en ce lieu pour se concentrer sur la restauration de la maison. Jusqu’à ce qu’un échange épistolaire se mette en place pour que naissent les sentiments.

 

Une romance surnaturelle chargée d’émotions. Un déroutant échange de courriers entre les deux locataires, qui aboutit inévitablement à une histoire d’amour à travers le temps. Tout y est, de la justesse des émotions à la détresse des deux amants. Nul voyage dans le temps ne s’opère dans ce film, mais l’organisation d’une rencontre malgré les deux années qui les séparent. Captivant !

Hors du temps

Robert Schwentke réalisait en 2009 sa romance dramatique et fantastique Hors du temps. Une magnifique adaptation cinématographique inspirée du roman Le temps n’est rien d’Audrey Niffenegger.

Claire (Rachel McAdams) aime Henry (Eric Bana) depuis toujours. Elle est convaincue qu'ils sont destinés l'un à l'autre, même si elle ne sait jamais quand ils seront séparés... En effet, Henry est un voyageur du temps ! Il souffre d'une anomalie génétique très rare qui l'oblige à vivre selon un déroulement du temps différent. L’homme va et vient à travers les années sans le moindre contrôle sur ce phénomène. Même si les voyages d'Henry les séparent sans prévenir, même s'ils ignorent quand ils se retrouveront, Claire tente désespérément de faire sa vie avec celui qu'elle aime.

 

Hors du temps sensibilise et nous pousse à relativiser les crises de couple que tout un chacun connaît. A deux, c’est mieux ! On souhaite parfois voir sa moitié le dos tourné, voire à des années-lumières de notre petit univers, mais que ferions-nous si ce même être aimé en venait réellement à être aspiré dans l’espace-temps ? C’est ainsi qu’on se laisse totalement emporter dans ce film où l’alchimie se jouant au sein du couple a raison de tout ce qui peut les séparer. Un amour impossible, des personnages attachants, une intrigue fleur bleue conclut sur un dénouement bien loin de la happy end... Un film bouleversant.

Un amour d'hiver

Akiva Goldsman présentait en 2014 Un amour d’hiver, de quoi coller le frisson aux plus réchauffés d’entre nous ! La pépite hivernale est adaptée du best-seller du même nom, signé Mark Helprin.

À New York, au début du XXe siècle, Peter Lake (Colin Farrell), un émigré russe sans le sou, cambriole les riches demeures afin de survivre. Il entre un jour par effraction dans la luxueuse maison de la jolie Beverly Penn (Jessica Brown Findlay) et contre toute attente, ils tombent fous amoureux. Mais parce qu'elle est atteinte de tuberculose, les jours de Beverly sont comptés. Peter tente par tous les moyens de sauver la femme qu'il aime, à travers le temps, luttant contre les forces des ténèbres et surtout contre Pearly Soames (Russell Crowe), son ancien mentor, qui s'acharne à vouloir l'anéantir. Projeté dans le temps, Peter n'a plus aucun souvenir lorsqu'il rencontre à Central Park, Virginia Gamely (Jennifer Connelly) et sa fille. Intriguée, la jeune femme va l'aider à retrouver la mémoire et à renouer avec son amour perdu...

 

Un film magique et poétique. Une histoire mêlant démons et miracles, anges et chevaux ailés. Le jeu d’acteur est envoûtant et surtout, le combat de l’amour à travers le temps bien rodé. Un peu comme le célèbre « L’amour plus fort que la mort » du conte Dracula, Peter est prêt à tout pour sauver sa Mina !

Kate & Leopold

James Mangold dévoilait en 2002 sa rafraîchissante comédie fantastique Kate & Leopold.

Léopold (Hugh Jackman), troisième duc d'Albany, est un parfait gentleman, intelligent, séduisant, riche et célibataire, de la fin du XIXe siècle. Il est aussi le futur inventeur de l'ascenseur. Kate McKay (Meg Ryan) est une femme d'affaires vivant à New York. Elle est belle, sexy, dynamique, ambitieuse, célibataire aussi, et possède tous les atouts pour réussir sa vie professionnelle. C'est une vraie businesswoman du XXIe siècle.

Pour autant la vie les a rendus cyniques : ils ne croient plus au grand amour. Léopold est contraint par son oncle de se marier avec une riche héritière et Kate sort d'une relation compliquée avec Stuart Besser (Liev Schreiber), un scientifique obsédé par ses recherches. Mais quand ce dernier trouve une faille dans le continuum espace-temps, Léopold se retrouve projeté malgré lui dans le New York d'aujourd'hui. Toutes les conditions sont réunies pour que Kate et Léopold se rencontrent et trouvent enfin le grand amour.

 

Le couple improbable formé par Kate et Leopold dégage une touchante complicité. Un film émouvant et poétique, qui nous rappelle un peu Quand Harry rencontre Sally. L’arrivée de Leopold dans le New York du XXIe siècle est hilarante, et la relation d’amour qui se tisse jubilatoire. On en redemanderait presque de ces histoires d’amour à travers les époques !

Si vous aussi êtes friands de ces liaisons impossibles et/ou aléatoires, ou plus simplement « compliquées », voici d’autres films qui devraient vous intéresser : Si seulement... (2004) de Gil Junger, Une merveilleuse histoire du temps (2015) de James Marsh et bien évidemment Dracula (1993), de Francis Ford Coppola.