Virus bactériologique, explosions nucléaires, changements climatiques, collision avec une planète en mouvement ou encore débarquement des aliens… Les causes de l’anéantissement de la Terre et de ses espèces sont nombreuses dans le septième art. Qu’il soit traité sous un angle spectaculaire, intimiste ou politique, l’apocalypse est une source d’inspiration qui ne cesse d’inspirer le cinéma. Retour sur les meilleurs films du genre.
Pour constituer ce top, les films post-apocalyptiques, centrés sur la survie après la catastrophe, ont été volontairement exclus tant le sous-genre mérite amplement son propre classement. Découvrez notre sélection des meilleurs films à voir pour passer une soirée apocalyptique, cauchemardesque et paranoïaque :
- L’Armée des douze singes, Terry Gilliam, 1995
- La Guerre des Mondes, Steven Spielberg, 2005
- Melancholia, Lars Von Trier, 2011
- Docteur Folamour, Stanley Kubrick, 1964
- Terminator 2 : Le Jugement Dernier, James Cameron, 1991
- 28 semaines plus tard, Juan Carlos Fresnadillo, 2007
- Watchmen, Zack Snyder, 2009
- A.I. Intelligence artificielle, Steven Spielberg, 2001
- Zombie, George A. Romero, 1978
- Take Shelter, Jeff Nichols, 2011
Anticiper ou faire face à la menace
Même quand tout est mal barré, il reste tout de même des raisons d’y croire. C’est l’un des messages principaux qui se dégagent des films cités ci-dessus, excepté ceux où il n’y a évidemment plus aucun espoir, et devant lesquels on assiste impuissant à la destruction de l’univers des personnages, et par conséquent du nôtre. En cela, Melancholia et son deuxième acte centré sur les craintes de Claire, interprétée par Charlotte Gainsbourg, vis-à-vis d’une planète se rapprochant dangereusement de la Terre, se pose comme un modèle du genre.
La plupart du temps, les personnages ne ménagent pas leurs efforts pour préserver un monde dans lequel ils n’ont parfois plus aucun repère. C’est le cas du prisonnier campé par Bruce Willis qui tente d’empêcher la propagation d’un virus responsable de la mort de 5 milliards d’êtres humains dans le fabuleux L’Armée des douze singes. Rorscharch, le gardien torturé et sociopathe de Watchmen, est également dans ce cas de figure, alors que l’Horloge de l’Apocalypse affiche minuit moins cinq. Sarah Connor est elle aussi le dernier espoir rejeté par ses semblables dans Terminator 2 : Le Jugement Dernier, où elle fait équipe avec l’organisme cybernétique qui la pourchassait autrefois pour empêcher le soulèvement des machines.
Les efforts mis en œuvre par les protagonistes ne sont parfois pas suffisants pour alerter sur la potentielle extinction de l’humanité. Dans Take Shelter, le personnage incarné avec brio par Michael Shannon est par exemple le seul à percevoir des signes des catastrophes à venir. Folie ou prémonition ? C’est sur cette question que repose le chef d’œuvre de Jeff Nichols. Pour ce qui est de l'état-major militaire réuni dans l’hilarant Docteur Folamour, il est tout simplement trop stupide pour se rendre compte que la menace est juste sous son nez.
Quelques autres recommandations apocalyptiques
Côté microbes et bactéries, les terrifiants Zombie et 28 semaines plus tard rappellent que face à des morts vivants, lents ou surexcités, les meilleures solutions restent de se cloîtrer à l’intérieur d’un centre commercial ou d’entretenir son cardio. Dans un tout autre registre, l’efficace Contagion de Steven Soderbergh est la preuve qu’il ne faut jamais se toucher le visage après avoir mis la main sur la barre du métro, sans s’être lavé les mains six à huit fois.
La Guerre des Mondes interroge par ailleurs sur de potentielles négociations foireuses avec des visiteurs venus d’ailleurs, tout comme Mars Attacks. À l’image de Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, C’est la fin, Le Dernier Pub avant la fin du monde ou encore Bienvenue à Zombieland et sa suite récente, le film de Tim Burton prouve que l’être humain a toujours la faculté de rire, même en cas d’apocalypse.
Parmi nos autres recommandations, la filmographie de Roland Emmerich, et surtout Le Jour d’après et 2012, ravira tous les amateurs de destruction porn. La Fin du monde d’Abel Gance permet de remonter aux sources du genre. Blindness et Perfect Sense abordent quant à eux la mort de l’humanité par le biais de la perte des sens. Enfin, impossible de faire ce top sans mentionner la conclusion magistrale Los Angeles 2013 de John Carpenter, dans lequel le légendaire Snake Plissken s’offre une révérence subversive, radicale et majestueuse.