En cinquante ans de carrière, Sylvester Stallone s’est imposé comme une icône du cinéma d’action américain. Et le comédien, réalisateur et scénariste n’a pas l’intention de raccrocher. L’an prochain, il prêtera ses traits à un super-héros présumé mort dans « Samaritan ». En attendant, retour sur les dix meilleurs films d’un acteur qui bâti lui-même sa légende.
Avant de connaître la consécration et de devenir un symbole reaganien du rêve américain, Sylvester Stallone a connu une longue traversée du désert. Né en 1946 à Hell’s Kitchen, Sly étudie les arts dramatiques à Miami, et revient ensuite à New York où il joue dans quelques pièces off-Broadway.
Au début des années 70, le comédien tourne dans un film érotique pour lequel il empoche 200 dollars, avant d’obtenir ses premiers rôles au cinéma. Le jeune acteur agresse Woody Allen dans le métro dans Bananas, et campe Frank Nitti, le bras droit du plus célèbre gangster américain dans Capone. En 1976 sort Rocky, basé sur un scénario qu’il a vendu en s’assurant de pouvoir incarner ce boxeur des quartiers populaires de Philadelphie. Le drame est récompensé par trois Oscars, dont celui de Meilleur film, et Sylvester Stallone connaît enfin la gloire après des années de galère.
Rambo, son deuxième alter ego, arrive au cinéma en 1982 et lui permet de s’intéresser aux névroses et traumas des États-Unis après s’être penché sur son rêve. Avec Rambo II : La Mission et Rocky IV, Sylvester Stallone devient un symbole de l’Amérique reaganienne. Cobra, Over the Top, Haute sécurité, Tango & Cash… Les titres stéroïdés s’enchaînent par la suite et le placent en concurrence directe avec Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis et tous les autres.
Les renaissances
Ses anciens adversaires, Sylvester Stallone les réunit dans la franchise Expendables, dont le premier opus sorti en 2010 ravive la flamme d’un cinéma d’action porté disparu depuis. Ce qui n’empêche pas Sly de continuer à tourner, en entretenant les personnages qui ont fait sa renommée. Si John Rambo était la conclusion parfaite pour le vétéran du Vietnam, le comédien et scénariste a tenu à rappeler que le soldat était toujours vivant en 2019 avec le décevant Rambo : Last Blood.
L’impossibilité de se détacher des figures sur lesquelles Sylvester Stallone a construit son mythe se ressent également à travers la saga Creed, initiée par Ryan Coogler en 2016. Son personnage a désormais l’allure d’un mentor et d’une figure paternelle qui croit toujours en l’avenir malgré les fantômes du passé. Une caractéristique qu’il partage avec son interprète, qui a connu une véritable renaissance avec Rocky Balboa et John Rambo, après avoir sombré dans les méandres du nanar au début des années 2000 en enchaînant Get Carter, Driven et Compte à rebours mortel.
En 2021, Sylvester Stallone incarnera un super-héros présumé mort depuis 20 ans dans le thriller Samaritan. De quoi prouver, une nouvelle fois, qu’il est toujours présent malgré son air fatigué. Le comédien a aussi annoncé l’arrivée d’une suite pour Demolition Man, pour le plaisir des plus nostalgiques.
En attendant ces futurs projets, retour sur les dix meilleurs films de Sylvester Stallone à travers le diaporama en une d’article.