Oakes Fegley et Ansel Elgort incarnent le personnage principal du film de John Crowley Le Chardonneret. Présenté lors du Festival de Toronto, il est un film d'une grande richesse, aux enjeux subtils et servi par un très beau casting.
Le Chardonneret était un des films les plus attendus du Festival de Toronto. Parce qu'il est porté par un admirable casting, mais surtout parce qu'il est l'adaptation du très célèbre roman éponyme de Donna Tartt, sans doute la romancière américaine contemporaine la plus reconnue.
John Crowley, réalisateur irlandais de 50 ans qui s'était fait remarquer avec Brooklyn en 2016, signe donc une adaptation complexe, très riche, et si quelques libertés ont été prises vis-à-vis de l'oeuvre littéraire, l'ambiance est bien là. Le Chardonneret raconte l'errance d'un jeune garçon après la perte de sa mère lors d'un attentat, et les évènements qui vont suivre. Car le jeune garçon, quittant sain et sauf le musée dévasté par l'explosion, ne repart pas les mains vides, mais avec un tableau de la renaissance flamande, intitulé Le Chardonneret... Ce tableau, qu'il conserve secrètement, va jouer un rôle très important dans sa vie.
Un film foisonnant et subtil
Difficile de catégoriser strictement Le Chardonneret, qui appartient aussi bien au drame familial et intime qu'au registre policier. Le jeune garçon, Théo, joué par Oakes Fegley dans sa dizaine d'années puis par Ansel Elgort en jeune adulte, va se trouver une famille de substitution, en la personne notamment de Nicole Kidman, et un ami, Boris (Finn Wolfhard), qui sortira de sa vie pour y revenir plus tard, dans un mouvement tragique.
Le Chardonneret fait la part belle à son casting, tout particulièrement aux deux comédiens qui incarnent le rôle principal. Tous deux distillent une douceur et une maturité troublantes, sous lesquelles on perçoit autant de noirceur que de sensualité. Comme dans l'univers de Donna Tartt, l'intrigue se déroule dans des milieux aisés où l'art, les savoirs et le sens esthétique occupent une place importante, et vise aussi à lever le voile sur des comportements où la décadence le dispute aux nobles intentions.
Le Chardonneret sera dans les salles françaises le 18 septembre.