On connaît tous le Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Un brillant capitaine, poète à ses heures, s’éprend d’une belle et lui fait de superbes déclarations d’amour, par procuration. Ici, le capitaine est transformé en chef de bande dans une favela de la banlieue de Caracas. Tous les ingrédients y sont : l’amour, la violence, la passion. Cyrano Fernandez, le héros,
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est un justicier qui défend la veuve et l’orphelin (à signaler en début de film une scène de tabassage en règle d’un homme, puni parce qu’il bat sa femme !). Cyrano est épris d’une superbe Roxanne qui, évidemment, en aime un autre. Cyrano, poète et justicier, accepte d’écrire pour l’autre les fameuses lettres d’amour qui vont séduire Roxanne. Le choc entre la réalité de la vie quotidienne dans une favela et le récit jaillissant d’un classique de la littérature constitue un mélange détonant. La posture de héros romantique se déplace vers l’héroïsme social sans paraître anachronique.
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