120 battements par minute de Robin Campillo représentera la France dans la course aux Oscars 2018, qui seront décernés le dimanche 4 mars prochain.
Quelques mois après avoir remporté le Grand Prix du jury, lors du 70e festival de Cannes, présidé cette année par Pedro Almodovar, 120 battements par minute de Robin Campillo a été choisi par le CNC pour représenter la France à la pré-sélection des Oscar 2018 dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère.
Ce choix, logique au vu du consensus critique et du succès public qu’a suscité ce troisième film de Robin Campillo, a été prononcé mardi par la commission du CNC chargée de désigner le film français qui représentera la France aux Oscars. L’année dernière, c’était Elle de Paul Verhoeven avec Isabelle Huppert qui avait été désigné, sans être pour autant nominé par la suite.
La bonne année pour la France ?
Cette année, après avoir séduit le jury Cannois, 120 battements par minute semble avoir plus de chances. Non seulement le film a aussi remporté à Cannes le Prix FIPRESCI de la critique internationale - une récompense souvent révélatrice de sa reconnaissance à l’étranger (c’est, par exemple, Toni Erdmann de Maren Ade qui l’avait remporté l’an dernier) - mais celui-ci semble surtout convenir parfaitement, par sa forme comme par son sujet, aux attentes de l’Académie. Dans la déclaration officielle annonçant ce choix, Frédérique Bredin, Présidente du CNC, décrit 120 battements par minute dans ce sens :
C’est un film ambitieux, engagé, porté par l’interprétation remarquable d’une nouvelle génération d’acteurs, qui a bouleversé les festivaliers du monde entier, de Cannes à Toronto. Avec 120 battements par minute, Robin Campillo nous offre un film exceptionnel sur un sujet cruellement universel et toujours d’actualité
120 battements par minute raconte l’activité militante d’Act-Up Paris, une association de lutte contre le sida créée en 1989 et suivant le modèle américain né deux ans plus tôt. Pour illustrer les combats d’Act-Up, auxquels Robin Campillo a lui-même pris part, il s’est concentré sur le quotidien de ses activistes incarnés dans le film par Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois et Adèle Haenel. 120 battements par minute a réuni plus de 500 000 spectateurs en trois semaines d’exploitation et est toujours en salle.
Pour rappel, le dernier film français à avoir été nominé à l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère était Mustang en 2016, de la jeune réalisatrice franco-turque Demiz Gamze Ergüven. Mais le dernier film à avoir remporté un Oscar dans cette catégorie est, quant à lui, moins récent : il s’agit d'Indochine de Régis Wargnier, lauréat en 1993. 25 ans après, souhaitons à Robin Campillo et à son équipe de lui succéder.