En suivant une unité de la brigade anti-criminalité pour se préparer à "30 jours max", Tarek Boudali a vécu des sensations fortes en participant même à une course-poursuite.
30 jours max : un succès en pleine pandémie
Après avoir principalement participé aux films de son ami Philippe Lacheau, Tarek Boudali a décidé de passer à son tour derrière la caméra avec Épouse-moi mon pote (2017). Ayant visiblement apprécié l'expérience, il récidive peu de temps plus tard avec 30 jours max (2020). L'acteur y joue Rayane, un jeune policier loin d'être un héros. Mais lorsque son médecin lui annonce (à tort) qu'en raison d'une grave maladie il ne lui reste plus que 30 jours à vivre, le garçon décide de changer.
Ne voulant plus être le loser trouillard du commissariat, et n'ayant plus rien à perdre, il se lance à la poursuite d'un trafiquant de drogues en prenant des risques inconsidérés. Et si en plus il parvient à impressionner sa collègue Stéphanie, il aura tout gagné.
30 jours max est sorti dans les salles (le 14 octobre 2020) dans un contexte particulier avec la pandémie de Covid. Il était alors difficile de s'attendre à un carton au box-office. Pourtant, pour ses deux premières semaines d'exploitation, le film dépasse le million d'entrées, juste avant que les salles ne ferment à nouveau. Mais en ressortant ensuite en juin 2021, le long-métrage engrange encore des entrées supplémentaires pour faire grimper le chiffre à plus d'1,3 million de spectateurs. De quoi motiver Tarek Boudali à réaliser la suite, 3 jours max, sortie trois ans plus tard le 25 octobre 2023.
La préparation de Tarek Boudali avec la BAC
Bien qu'il s'agisse d'une comédie qui parodie les films d'action, Tarek Boudali a tenu à être un minimum crédible dans sa représentation du milieu. Ainsi, en plus d'avoir effectué lui-même ses cascades dans 30 jours max, l'acteur s'est préparé aux côtés d'unités de police. Une préparation utile pour le tournage, pour pouvoir capter "la manière de communiquer entre policiers, leur attitude, pour saisir l’ambiance d’un commissariat". C'est ce qu'il explique dans le dossier de presse en racontant deux filatures qu'il a pu faire avec "un service de jour et un autre de nuit (de) la brigade anti-criminalité (BAC)".
Ainsi, il a d'abord suivi deux pickpockets repérés par l'agent qui l'accompagnait. Mais déjà fidèle à son personnage dans 30 jours max, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu et l'acteur a malgré lui fait capoter leur filature.
J’observe leur manège, on reste à distance… et d’un coup, un passant m’arrête pour me demander un selfie. Comme je ne peux pas expliquer ce que je fais, j’accepte. Le passant donne son portable au policier, qui est évidemment en civil, pour qu’il prenne la photo ! Pendant ce temps, les suspects sont partis et se sont engouffrés dans le métro.
Une course-poursuite à 3h du matin
Ensuite, lors d'une patrouille de nuit, Tarek Boudali a vécu des sensations plus fortes en participant à une poursuite en voiture, après que le policier à ses côtés a remarqué des suspects sur le point de voler un véhicule.
Il est 3h du matin. C’est louche. Le chef de la BAC décide de les suivre. (...) Le policier me l’annonce : ils vont voler une voiture. Ils font mine de pisser et repèrent une bagnole à voler. Ils repartent et s’arrêtent cette fois près d’une boîte de nuit. Je vous la fais brève : l’un des trois chope une voiture, et le chef de la BAC se lance à sa poursuite… avec moi à l’arrière ! 150 km/h en ville !
Une course-poursuite qui n'est pas allée à son terme en raison du danger. Et parce que les deux autres suspects avaient été arrêtés. Vient alors un autre moment cocasse puisque, une fois au commissariat, l'un des deux garçons appréhendés a affirmé qu'il connaissait Tarek Boudali.
Il ne m’a pas reconnu : il me connait ! Et effectivement, c’était le pote d’un cousin !
Une expérience pas aussi folle que celle de Colin Farrell sur le tournage de Miami Vice, mais quand même pas mal pour Tarek Boudali.