Deux ans avant sa sortie, le film Adieu Monsieur Haffmann de Fred Cavayé avait fait le buzz partout dans le monde alors que la planète était à l'arrêt en raison de la pandémie de Coronavirus.
Adieu Monsieur Haffmann : de la pièce au film
Sorti en janvier 2022, le film Adieu Monsieur Haffmann de Fred Cavayé est l'adaptation de la pièce de théâtre éponyme signée Jean-Philippe Daguerre, créée en 2016. L'intrigue se déroule à Paris, en 1941, pendant l'occupation allemande. Joseph Haffmann (Daniel Auteuil), un bijoutier juif, décide de quitter la ville pour tenter de rallier la zone libre avec sa famille. Il propose alors un marché à son employé, François Mercier (Gilles Lellouche), qui gérera la boutique en son absence.
Mais Monsieur Haffmann ne parvient pas à destination, et retourne donc dans sa boutique, où il se cache dans la cave, pour échapper aux rafles des nazis. Rapidement, Mercier profite de la situation, et propose un autre pacte à son patron.
Lors de sa sortie au cinéma, le film qui compte également à son casting Sara Giraudeau et Nikolai Kinski, avait attiré plus de 700 000 spectateurs en salles. Mais c'est pour une autre raison que le film avait fait le buzz autour du monde, y compris aux États-Unis.
Un tournage interrompu pendant le confinement
Adieu Monsieur Haffmann était en plein tournage lorsque le premier confinement a été décrété par Emmanuel Macron en mars 2020. Il restait en effet deux semaines de prises de vues, sur les dix prévues. L'arrêt brutal du tournage a conduit les équipes de production à laisser en état deux rues du quartier Montmartre à Paris, qui avaient été décorées pour le film comme des rues parisiennes en pleine occupation allemande.
Pendant toute la durée du confinement, soit un mois et demi, ces rues ont été laissées telles qu'elles avaient été imaginées pour le film, avec des affiches de propagande nazie, et des devantures de boutiques à l'ancienne :
Ces photos de ces rues parisiennes replongées en pleine Occupation ont fait le tour du monde, et de nombreux médias étrangers en ont fait l'écho, notamment The Guardian, Time Out, ou encore NME.
Cet arrêt brutal a néanmoins servi à Fred Cavayé pour la suite du tournage du long-métrage, comme il l'avait confié dans les colonnes de Ouest France :
J’ai exceptionnellement eu le temps de voir les premières images tournées. Ça m’a permis de changer quelques scènes. Je ne savais notamment pas comment mettre à l’écran la rafle du Vel’d’Hiv des familles juives. Finalement, j’ai suggéré l’horreur. Je n’ai filmé que les traces de ce qui venait de se terminer.