Inspiré du long métrage d'animation éponyme sorti en 1951, "Alice au pays des merveilles" représente le quatrième remake live-action des studios Disney. Après s’être tourné vers Joe Roth, le studio a effectivement mandaté Tim Burton pour réaliser une nouvelle adaptation des romans de Lewis Carroll. C’est ainsi que « Les Aventures d’Alice au pays des merveilles » et « De l’autre côté du miroir » ont vu le jour sur grand écran en combinant prises de vue réelle et animation.
Carton plein au pays des merveilles
Réalisé par Tim Burton et écrit par Linda Woolverton, Alice au pays des merveilles fut un énorme succès au box-office mondial. En effet, le film a dépassé la barre du milliard de dollars récolté pour un budget de 200 millions de dollars. Avec plus de 116 millions de dollars de recettes pour son premier week-end d'exploitation Outre-Atlantique, Alice au pays des merveilles a réalisé le meilleur démarrage pour un film en 3D ainsi que le meilleur démarrage pour un film en IMAX. Mais avant tout le meilleur démarrage de tous les temps pour un film n'étant pas une suite ! La suite de cet enchantement visuel justement, Alice de l’autre côté du miroir, est sortie en 2016.
Désormais âgée de 19 ans, Alice (Mia Wasikowska) retourne dans le monde fantastique qu'elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Chapelier Fou (Johnny Depp), le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet (tous deux campés par Matt Lucas), le Loir, la Chenille ainsi que le Chat du Cheshire. La jeune fille s'embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge (Helena Bonham Carter). Anne Hathaway campait la Reine Blanche, souveraine du Pays des merveilles destituée de son trône par sa vilaine « grosse tête » de sœur.
Wonderland, source d’inspiration ?
Au-delà de trouver passionnant le fait d’aborder l’histoire sous un angle original en présentant Alice à une nouvelle génération, Mia Waikowska s’est épanchée sur son apparence à proprement parler. En effet, la jeune fille blonde aux yeux bleus vêtue d’une robe bleu ciel et d’un tablier blanc a bien changé sous l’œil burtonien…
Tout le monde sait à quoi ressemble Alice. Il était donc important de s'éloigner de cette image et de faire d'elle une adolescente plus réaliste, plus concrète. En conservant toutefois certains aspects caractéristiques du personnage d'origine.
L’apparence de l’héroïne et des personnages au complet a tellement été modernisée et finement travaillée qu’elle en est même venue à stimuler de grands créateurs de mode. Rien de surprenant toutefois ! Au-delà de la magnifique excentricité de ses créatures, le réalisateur ne peut que stimuler l’esprit fécond de grands artistes via ses décors nichés entre couleurs psychédéliques et tendances gothiques. Le cauchemar onirique qu’est Alice a de fait largement fait parler de lui sur la planète mode.
Alice jusqu’au bout des ongles
De fait, la collection printemps/été 2010 de Donatella Versace a été inspirée par le film. Il en fut de même pour une collection de bijoux de cristal issue de la maison Swarowski, certains accessoires de Stella McCartney ou encore des bijoux de Tom Binns. Tous se sont appuyés sur l’univers merveilleux et haut en couleur signé Tim Burton ! Que dire alors des robes uniques de grands créateurs tels que Christopher Kane, Alexander McQueen, Margin Margiela et Ann Demeulemeester ? Leurs créations furent exposées dans les vitrines du Printemps à Paris pour fêter la sortie du film.
J’ai vu des images du film, ce qui a suffi à enflammer mon imagination, a déclaré Donatella Versace au quotidien de mode féminin WWD. Je suis une grande fan de Tim Burton. Dès que j’ai su qu’il travaillait sur cette histoire, j'ai su que sa vision surréaliste m’inspirerait. Pourquoi ne pas s’amuser avec le fantastique ?
De grandes marques de cosmétiques telles que Urban Decay ou OPI se sont également associés à Disney. Le but ? Offrir au grand public leur propre vision d’Alice Au Pays Des Merveilles. OPI à titre d’exemple lancé pour l’occasion quatre vernis à ongles en édition limitée. Le bleu pailleté se dénommait « Absolutely Alice » (« Absolument Alice ») et le rouge vibrant « Thanks So Muchness ! » (« Merci beaucoup ! »). Le rouge vif s'était vu intituler « Off with Her Head ! » (« Qu’on lui tranche la tête ! ») et le noir scintillant « Mad as a Hatter » (« Fou comme un Chapelier »). Urban Decay a pour finir créé une palette d’ombres à paupières « Alice au pays des merveilles » en édition limitée. La palette au seize nuances s’ouvrait sur une scène pop-up d’Alice dans la forêt de champignons et conduisait à un miroir.
Wonderful, isn’t it ?