Plusieurs extraits exclusifs de "Alien : Romulus" ont été montrés à la presse en présence du réalisateur Fede Álvarez, venu à Paris pour l'événement. Voilà ce qu'on retient d'environ 15 minutes du film.
Alien : Romulus, des nouvelles images ont été montrées
Alien : Romulus est de toute évidence l'un des films d'horreur à ne pas manquer cet été, et l'un des films tout court les plus attendus. D'abord parce qu'il s'agit du nouvel opus de la célèbre saga horrifique, et que celui-ci devrait revenir aux bases de la franchise. Loin du Alien: Covenant (2017) de Ridley Scott donc, qui adoptait un style totalement différent des quatre premiers films Alien, aussi bien sur le fond que sur la forme. Pour Alien : Romulus, c'est à Fede Álvarez que 20th Century Studios a décidé de faire confiance, lui laissant apparemment une vraie liberté pour faire son film.
Le réalisateur a alors décidé de situer ce prochain long-métrage entre les événements des deux premiers, de revenir à des designs de créatures (le xénomorphe et le facehugger) proches de ceux imaginés par H. R. Giger et il a pu collaborer avec les équipes artistiques d'Alien, le huitième passager (1979). C'est ce qu'il a expliqué lors de sa venue à Paris à l'occasion d'une présentation de plusieurs extraits exclusifs d'Alien : Romulus, réservée à la presse. Nous avons ainsi pu découvrir une dizaine de minutes du film regroupant quatre scènes majeurs. Un montage qui visait surtout à introduire les personnages, et à présenter l'ambiance du long-métrage avec des séquences chocs.
Ce qu'on sait de l'histoire
De ce qu'on a pu voir lors de cet événement, et de ce qui a été expliqué par Fede Álvarez, on peut comprendre que les protagonistes seront un groupe de jeunes voyageurs de l'espace qui se connaissent depuis leur enfance. Contrairement aux précédents films, il ne s'agit pas de collègues de travail ou des membres d'un équipage, mais d'amis de longue date. Un choix qui n'est pas anodin pour le réalisateur :
C'est simplement parce que vous souffrez davantage en voyant mourir des gens à qui vous tenez. Mais ce n'est pas tant le public qui doit se souciez d'eux, juste de voir à l'écran quelqu'un qui se soucie d'une autre personne. Cela rend la chose triste. Et enfin ça permet de créer une situation où ce n'est pas chacun pour soi, mais de poser la question : Comment je me sauve sans laisser mes amis derrière ?
Pour une raison encore inconnue, ils partiront dans l'espace en direction d'une station spatiale à la dérive. Pour certains, il s'agira de leur premier voyage, et pour d'autres de leur dernier... De cette première séquence, on retiendra surtout la qualité visuelle (les plans de l'espace, d'un vaisseau, ou encore d'une planète assez apocalyptique). Un résultat obtenu par une combinaison de techniques, entre effets pratiques et effets numériques.
Nous avons construit des miniatures des vaisseaux. Et les éléments en CGI ne sont pas construits par ordinateurs, mais d'abord à la main par une équipe d'artistes. Ensuite nous avons scanné ces éléments pour en faire de CGI. Mais on sent vraiment le côté artisanal.
Des moments terrifiants et une fidélité à l'ADN d'Alien
Les séquences suivantes que nous avons pu voir ont mis l'accent sur la tension. D'abord avec le réveil d'une dizaine de facehugger (teasé dans la bande-annonce). Ces derniers étant dans une sorte de laboratoire, leur origine devrait être différente du premier Alien - dans lequel on en voyait sortir d'un cocon. Dans Alien : Romulus, Fede Álvarez a voulu se concentrer davantage sur ces créatures, au moins le temps d'une longue scène intense.
Pour moi le facehugger a toujours été l'élément le plus terrifiant. Si je devais choisir entre être tué de manière rapide par le xénomorphe, ou par le facehugger avec tout ce que cela implique, le fait de savoir comment on va mourir et le côté inéluctable, je prends le xénomorphe sans hésiter. Et c'est vrai que je ne l'ai pas trouvé si exploité dans les précédents films, alors que c'est vraiment pour moi la chose la plus terrifiante.
Après cette scène, nous avons pu voir la conséquence directe du facehugger, avec une utilisation judicieuse de rayons X pour rendre l'éclosion du xénomorphe d'autant plus effrayante. On notera de ce passage une volonté du réalisateur de rendre toujours plus iconique la créature, en insistant longuement dessus alors qu'elle s'extirpe d'un corps. On sent d'ailleurs à ce niveau l'appétence de Fede Álvarez pour le gore (on lui doit Evil Dead) dans ce moment sanglant. Enfin, la dernière séquence présentée montrait l'arrivée imposante du xénormorphe à une taille adulte, en sortant d'une sorte de cocon que le réalisateur s'amuse à comparer à un immense vagin.
Ainsi, le cinéaste semble avoir trouvé le bon équilibre entre une reprise des éléments classiques d'Alien, avec un respect des designs d'origine, et des éléments nouveaux imaginés par Fede Álvarez. Ce qui correspond à l'ADN de la saga, puisque les réalisateurs passés après Ridley Scott ont tous amené une forme de renouveau tout en gardant l'esprit d'Alien. On pourra juger du résultat dans son entier à partir du 14 août dans les salles françaises.