Gérard Lanvin a eu beaucoup de mal à tourner avec Nora Arnezede l'importante scène d'amour du film "Angélique" (2013), adapté du roman d'Anne et Serge Golon.
Angélique, seconde adaptation avec Nora Arnezeder
En 2013, Ariel Zeitoun propose avec Angélique, une nouvelle adaptation du roman éponyme d'Anne et Serge Golon. En effet, déjà en 1964 l'histoire de la romancière était transposée à l'écran avec Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie avec Michèle Mercier dans le rôle principal. Énorme succès de l'époque, le film avait eu droit à plusieurs suites, quatre autres films sortis entre 1965 et 1968 et adaptés des autres romans de la saga - qui se compose de treize ouvrages.
Dans la version d'Ariel Zeitoun, Nora Arnezeder incarne Angélique, cette jeune femme au fort tempérament qui doit épouser le comte Joffrey de Peyrac (Gérard Lanvin). Un homme plus âgé, marqué par une imposante cicatrice au visage, mais qui se révélera bon et attachant. En plus de vivre avec lui une grande histoire d'amour, Angélique se retrouve confrontée à diverses épreuves, et est témoin d'un complot visant le roi Louis XIV.
Si depuis ce film la comédienne est apparue dans quelques épisodes de Mozart in the Jungle (2014-2018), dans Army of the Dead (2021) ou encore la série The Offer (2022), c'est dès 2008 qu'elle se révélait dans Faubourg 36 (2008).
À ses côtés, on retrouve donc Gérard Lanvin qui reprend le rôle de Joffrey de Peyrac, porté auparavant par Robert Hossein. Un beau duo qui n'a pas suffit à attirer le public dans les salles. Avec seulement 115 000 entrées pour un budget estimé à 15 millions d'euros, le film a été un énorme échec empêchant la suite déjà écrite par Ariel Zeitoun de voir le jour.
Une scène d'amour compliquée pour Gérard Lanvin
Dans Angélique, la romance entre l'héroïne et Joffrey débute véritablement après leur première nuit ensemble. Une scène d'amour de presque trois minutes qui, pour Ariel Zeitoun, a une vraie importance dans le déroulé de l'histoire.
Dans le dossier de presse, le réalisateur expliquait avoir souhaité que cette séquence soit "simplement sensuelle" et "que le spectateur ressente le caractère charnel de l’union qui est en train de naître entre Angélique et Peyrac et qui fait le ciment de leur couple". Il précisait ne pas vouloir être "provocateur" tout en insistant sur "l’aspect initiatique de ce moment".
Cependant, cette séquence de sexe fut difficile à aborder pour Gérard Lanvin. Notamment en raison de sa différence d'âge avec Nora Arnezeder (24 ans à la sortie du film). Un élément qui vient des deux personnages et qui caractérise leur relation. Dans une interview donnée à Pure People, l'acteur faisait part de sa crainte dès la lecture du scénario.
La scène d'amour a été la plus difficile à tourner. À l'époque, quand j'ai lu le scénario, je me suis dit c'est pas possible : me retrouver sur un plumard, avec une jeune femme, alors que je n'ai jamais pratiqué cet exercice.
L'acteur a tout de même surmonté ses inquiétudes pour tourner cette scène en établissant une forte relation professionnelle avec sa collègue, et en faisant confiance au réalisateur.
Arrivé au moment fatidique, ce n'est plus vous, ni Nora, mais Angélique et Peyrac. C'est la manière de la filmer, et je sais qu'Ariel n'est pas un voyeur. Il a fallu avoir de l'affection professionnelle pour Nora, et surtout du respect.
Gérard Lanvin a donc eu des difficultés avec cette scène. Mais ce ne fut visiblement pas le cas de Nora Arnezeder. Toujours dans le dossier de presse, la comédienne l'évoquait comme le souvenir le plus drôle du tournage. Malheureusement, elle restait alors très mystérieuse sur les raisons de son amusement...
Le souvenir le plus drôle ? La scène d’amour avec Gérard Lanvin… mais, Joker ! Je ne vous dirai pas pourquoi !