Netflix : ce film d'horreur avec Anya Taylor-Joy est un des meilleurs depuis 10 ans

Netflix : ce film d'horreur avec Anya Taylor-Joy est un des meilleurs depuis 10 ans

Sorti en 2016, "The Witch" est actuellement disponible sur Netflix. Voici plusieurs bonnes raisons de (re)voir ce superbe film d'épouvante porté par Anya Taylor-Joy et réalisé par Robert Eggers.

The Witch : les révélations d'Anya Taylor-Joy et Robert Eggers

Bien avant Furiosa : Une saga Mad Max (2024), le grand public a découvert Anya Taylor-Joy avec la série Le Jeu de la dame (2020), gros succès de Netflix. Certains l'avaient remarquée avant cela chez M. Night Shyamalan dans Split (2016) puis Glass (2019). Mais pour les plus cinéphiles, la véritable révélation de l'actrice a eu lieu en 2016 avec The Witch. Son premier rôle principal au cinéma est passé plutôt inaperçu en France lors de sa sortie en salles, ne cumulant que 125 000 entrées.

Mais cette "poignée" de spectateur aura été marquée par la performance de la comédienne, tandis que d'autres se sont rattrapés par la suite avec la sortie du film en vidéo, les diffusions à la télé ou encore sur Netflix (actuellement dans son catalogue sous The VVitch, le titre VO).

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Premier long-métrage de Robert Eggers, The Witch a amené un peu de nouveauté au genre du film de sorcières en se plaçant dans la Nouvelle-Angleterre des années 1630 et en adoptant une approche glaciale. On y suit William (Ralph Ineson, excellent), qui après avoir critiqué sa communauté religieuse, doit s'installer au loin près d'une forêt avec sa femme et ses enfants - dont sa fille Thomasin (Anya Taylor-Joy). La famille puritaine adopte une vie calme. Jusqu'au jour le nouveau-né Samuel disparait alors Thomasin jouait avec lui.

Des événements étranges se succèdent après la disparition de Samuel. Entre paranoïa et sorcellerie, le cercle familial ne tarde pas à éclater. Mais est-ce à cause de Satan ou d'une hystérie collective ?

Explication du film

Plus qu'un film de sorcières, The Witch est avant tout une œuvre sur le puritanisme et cette époque où les femmes étaient souvent associées à des forces occultes et victimes des hommes, comme l'expliquait Robert Eggers dans le dossier de presse. Une situation qui, d'après lui, n'a pas totalement changé dans l'inconscient collectif :

Nous sommes toujours prisonniers de certains schémas de pensée qui sont totalement régressifs et dérangeants. La sorcière continue de représenter les ténèbres et l’inconnu, elle est irrémédiablement celle qu’on accuse et qu’on montre du doigt.

The Witch ©A24
The Witch ©A24

Dans The Witch, la responsable des malheurs de la famille est toute désignée : Thomasin, bouc-émissaire parfaite pour des parents qui ne remplissent pas leur rôle. Entre le père responsable de l'exclusion de la famille (qui n'a donc plus la protection religieuse de la communauté et par extension de Dieu), et sa mère qui ne la protège pas davantage. Thomasin, dont le désir de liberté pose visiblement problème (enfermée avec un animal dans une cabane), n'aura alors comme seule échappatoire que de rejoindre les femmes de la forêt pour pouvoir enfin vivre.

La presse convaincue

Le cinéaste met ainsi l'accent sur une ambiance étouffante et inquiétante, et ne mise pas tout sur des jumpscares à la manière de films d'horreur "plus classiques". Le résultat est pour le moins atypique (comme Midsommar en 2019 dans un autre genre), mais a convaincu la majorité de la presse. Outre ses 91% d'avis positifs sur Rotten Tomatoes, The Witch a obtenu une moyenne de 3,9/5 sur les avis de la presse récoltés par Allociné. Parmi ces critiques, Culturopoing.com écrivait qu'il sagisait de "l’un des films fantastiques les plus marquants de cette dernière décennie", tandis qu'Ecran Large y voyait "une autopsie terrifiante de nos peurs ancestrales". "Une expérience viscérale et sensorielle" pour Le Point, et "l'un des meilleurs films d'épouvante de ces dernières années" pour l'Ecran Fantastique.