"Houston, on a un problème" est sans conteste l'une des répliques les plus célèbres du cinéma. Pour renforcer l'urgence et le suspense d'"Apollo 13", cette phrase s'écarte très légèrement de celle réellement prononcée par l'astronaute Jim Lovell, interprété par Tom Hanks dans le film de Ron Howard.
Apollo 13 : perdus dans l'espace
En 1995, Ron Howard (Backdraft, Rush) se penche sur une incroyable histoire vraie. Celle de Jim Lovell (Tom Hanks), Fred Haise (Bill Paxton) et Jack Swigert (Kevin Bacon). En avril 1970, ces astronautes s'envolent pour l'espace dans le but de se poser sur la Lune, dans le cadre de la mission Apollo 13. Leur voyage vire au cauchemar lorsqu'à la 55e heure, un des réservoirs d'oxygène explose à près de 330 000 kilomètres de la Terre. Débute alors une course contre la montre, dans la navette mais aussi dans la salle de contrôle de la NASA, pour que les trois hommes rentrent sains et saufs.
Gary Sinise, Ed Harris et Kathleen Quinlan complètent la distribution d'Apollo 13, nommé dans neuf catégories aux Oscars et récompensé par ceux du Meilleur montage et du Meilleur son. Le long-métrage est également un succès commercial, qui totalise plus de 355 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget estimé entre 52 et 65 millions.
Une réplique légèrement modifiée
Parmi les moments forts du films figure le passage où, après l'explosion du réservoir d'oxygène, Jack Swigert lance à ses collègues de la NASA : "On a un problème, Houston". Jim Lovell ajoute dans la foulée : "Houston, on a un problème", ou "Houston, we have a problem" dans la version originale. Une phrase courte mais terriblement évocatrice de la situation des trois astronautes et de leur sang-froid, classée à la 50e place des 100 plus grandes répliques de l'histoire du cinéma par l'American Film Institute.
La phrase du long-métrage, basé sur l'ouvrage Lost Moon de Jim Lovell et Jeffrey Kluger, a été très légèrement modifiée puisque Jack Swigert avait en réalité déclaré : "OK Houston, we've had a problem here !" ("OK Houston, on a eu un problème ici !"), avant que Jim Lovell ne répète "Houston, we've had a problem" ("Houston, on a eu un problème"). Le simple fait de faire passer ces phrases du passé au présent témoigne à merveille de l'urgence et du danger auxquels les personnages sont confrontés, et contribue ainsi grandement au suspense du film.
Une autre sentence emblématique d'Apollo 13 a par ailleurs été complètement inventée. Il s'agit de celle prononcée par le dirigeant de la salle de contrôle Gene Kranz, incarné par Ed Harris : "Failure is not an option", ou "L'échec n'est pas envisageable". Une réplique qui met en lumière toute sa détermination pour sauver les astronautes et permet aux spectateurs de garder espoir, et ce même s'ils connaissent déjà l'issue du récit.