Dans la comédie "Apprentis parents", Rose Byrne et Mark Wahlberg vivent les joies et les galères de l'adoption. Un long-métrage pour lequel le réalisateur et scénariste Sean Anders s'est inspiré de sa propre expérience.
Apprentis parents : l'adoption, ses joies et ses galères
Après Very Bad Dads et sa suite, le réalisateur et scénariste Sean Anders dirige pour la troisième fois Mark Wahlberg dans Apprentis parents, sorti en 2019. Une nouvelle histoire de famille dans laquelle l'acteur incarne Pete, un trentenaire qui souhaite avoir des enfants avec sa compagne Ellie (Rose Byrne). Ils se lancent dans un processus d'adoption et accueillent chez eux l'adolescente Lizzy (Isabela Merced), ainsi que son petit frère Juan (Gustavo Escobar) et sa petite soeur Lita (Julianna Gamiz). Le couple découvre alors qu'il s'était fait une idée de la parentalité très éloignée de la réalité...
Sean Anders s'attarde avec humour et tendresse sur toutes les étapes de la nouvelle vie d'Ellie et Pete dans Apprentis parents, des premiers rendez-vous avec les conseillères d'adoption au développement d'une relation complice avec leurs trois bambins après de multiples galères. En résulte un long-métrage réussi, qui rend hommage à la démarche des deux personnages sans occulter les complications liées à celle-ci. Le réalisateur est aidé par les performances de Rose Byrne et Mark Wahlberg, qui excellent dans le registre comique, comme ils l'avaient déjà prouvé avec Mes meilleures amies, Spy, Ted ou encore No Pain No Gain.
Un film qui sent le vécu
Si Apprentis parents sonne juste, c'est parce que Sean Anders s'est inspiré de sa propre expérience. Comme Ellie et Pete, le réalisateur et sa femme ont accueilli trois enfants chez eux. À l'époque, ces derniers étaient âgés de 18 mois, 3 ans et 6 ans. Trois ans plus tard, il s'est lancé dans l'écriture du long-métrage en se basant sur certaines situations vécues.
Contrairement aux deux protagonistes du film, le couple n'a donc pas adopté d'adolescente. Néanmoins, pour développer le personnage de Lizzy, joué par Isabela Merced, Sean Anders s'est souvenu d'une vraie rencontre, comme il l'explique au site RogerEbert.com en novembre 2018 :
Nous ne voulions pas d'adolescent. Nous ne nous sentions pas prêts pour ça. Mais comme les personnages du film, nous avons rencontré cette adolescente très impressionnante et cool, qui s'occupait de ses frères et soeurs plus jeunes. (...) Quelques semaines plus tard, alors que nous nous préparions au fait de les adopter, notre assistante sociale nous a appelés pour nous dire que l'adolescente avait refusé le placement parce qu'elle gardait l'espoir que sa mère reviendrait.
Une jeune fille que le réalisateur "n'a jamais oubliée". Sean Anders tenait par ailleurs à être honnête sur les difficultés de l'adoption, comme le fait que sa fille - qu'il a accueillie à l'âge de 3 ans - ait mis de temps à l'appeler "papa". Il précise :
Nous ne voulions pas faire un film qui aurait dit : "Oh, c'est facile". Ce que nous voulions faire comprendre, c'est qu'il ne s'agit que de parentalité. Que vous ayez des enfants biologiques ou que vous adoptiez des enfants, vous allez avoir des problèmes. Vous allez vivre des conflits. Beaucoup de ces enfants ont vécu des traumatismes, des situations difficiles.