Alors qu'elle n'a que 21 ans, Beyoncé prend toute la lumière dans "Austin Powers dans Goldmember", aux côtés de Mike Myers. Elle y incarne Foxxy Cleopatra, dans une référence parfaite à la "blacksploitation". Et à l'image de son personnage, au moment d'apparaître pour la promotion du film, Beyoncé ne s'est pas laissé faire...
Star précoce de cinéma
En 2002, Beyoncé Knowles n'est pas encore la superstar qu'elle est devenue, mais le chemin est tout tracé. Après son grand succès collectif avec les Destiny's Child, elle prépare à l'époque un premier album solo, et par ailleurs apparaît au cinéma dans Austin Powers dans Goldmember.
Troisième film du nom avec Mike Myers dans le rôle du "meilleur" agent britannique Austin Powers, Beyoncé y incarne Foxxy Cleopatra, agent infiltré du FBI et, forcément, une de ses anciennes conquêtes. Brillante dans ce rôle, au milieu de célèbres caméos comme notamment ceux de Tom Cruise, Britney Spears, Kevin Spacey et Steven Spielberg, Beyoncé n'a que 21 ans mais sait déjà ce qu'elle veut. Et aussi ce qu'elle ne veut pas.
Beyoncé : "vous m'avez rendue trop mince"
Dans une compilation de propos de l'équipe réalisée par Vulture, la maquilleuse Kate Biscoe rapportait ainsi une remarque de Beyoncé au sujet de son apparence sur l'affiche du film.
Alors qu'on était en train de tourner, quelqu'un lui a apporté une affiche de la promotion du film. Il lui a montré et demandé "Ça te plaît ?", et elle a répondu "Mouais." Il a demandé "Qu'est-ce qui ne va pas ?", et elle a dit "Vous m'avez rendue trop mince. Ce n'est pas moi." Et elle a esquissé un sablier (une morphologie en "X", ndlr). Alors il a dit "Ok, on va arranger ça." Elle s'est éloignée pour tourner sa scène, j'ai regardé la personne et souri "C'est la première fois qu'une actrice te demande de rendre son corps plus gros, non ?" Il a répondu "Oui. Ça va me coûter des milliers de dollars mais je vais le faire."
Malgré son jeune âge, malgré des années où les diktats esthétiques n'étaient que trop rarement remis en question, Beyoncé n'a ainsi pas craint de faire remarquer que cette femme sur l'affiche "n'était pas elle", et que son identité et donc son corps devaient être entièrement respectés. Une position qui témoignait déjà de celle qu'elle deviendrait rapidement : une icône culturelle planétaire et une figure féminine émancipatrice. Classe.