La bande-annonce de Baby Ruby nous plonge dans le cauchemar de Jo (Noémie Merlant), jeune mère sombrant dans la folie sous les yeux de son compagnon (Kit Harington).
Kit Harington et Noémie Merlant : un nouveau couple à l’origine de Baby Ruby
Pour Baby Ruby, son tout premier film en tant que réalisatrice, l’actrice Bess Wohl a choisi un casting international. D'abord Kit Harington. Révélé par Games of Thrones en 2011 où il incarne Jon Snow, il ne s’est pas cantonné aux séries. Il est depuis passé par tous les genres : historique (Pompéi), fantastique (Le Septième fils), action (MI-5 Infiltration), comédie (7 Days In Hell), western (Brimstone) ou encore drame (Ma vie avec John F. Donovan). Mais le comédien tient là son premier film d’horreur.
Ensuite, il y a la Française Noémie Merlant (Le Retour du Héros, Portrait de la jeune fille en feu, Les Olympiades). Tous les deux incarnent un couple de parents pour qui donner la vie va s’avérer être effroyable, comme on peut le voir dans la bande-annonce (en une d'article).
Des parents trop parfaits…
La bande-annonce débute dans une idylle trop belle pour être vraie. Excités à l’idée d’accueillir un nouveau membre dans leur famille, Spencer et Jo évoluent dans une villa en pleine nature. Ce cadre naturel et apaisant, parfaitement propice au développement d’un enfant, va pourtant se transformer en prison. Les premières notes dissonantes venant briser cette vie parfaite se font entendre via des bruitages exacerbés de ciseaux. Progressivement, le quotidien radieux du couple mute en une routine parentale infernale. D’autant plus que celle-ci n’est pas partagée.
En effet, dès l’accouchement, l’accent est mis sur Jo. Placée au cœur du récit, elle devient ainsi la femme qui se doit d’avoir l’instinct maternel. A contrario de toutes les autres mères l’entourant, son bébé n’arrête pas de pleurer. Baby Ruby se transforme progressivement en cauchemar avec des cris incessants.
Baby Ruby : la personnification d’une morale féministe
La bande-annonce de Baby Ruby nous loue l’efficacité d’un film où le genre est au service du propos. Ces dernières années ont vu émerger des œuvres horrifiques traitant de sujets psychologiques et sociétaux, comme en témoigne le récent Titane de Julia Ducournau.
Le fantastique ou l’horrifique sont aussi souvent associés à des propos émancipatoires - en l’occurrence ici féministes. Baby Ruby remet en question la place de la maternité dans nos sociétés, et la charge mentale sur les femmes. La pression sociale liée à cet enjeux considéré comme “vital” et “essentiel” est ainsi extériorisée et représentée sous des formes perceptibles : images choquantes, perturbantes et sanglantes.
Nul doute que ce thriller psychologique saura autant nous effrayer que nous faire réfléchir. On espère pouvoir le découvrir prochainement en France. Pour le moment, le film est annoncé dans les salles américaines le 3 février.