BAC Nord : comment s'est terminée l'histoire vraie par rapport au film ?

Un scandale retentissant des années 2010

BAC Nord : comment s'est terminée l'histoire vraie par rapport au film ?

Le quatrième long-métrage de Cédric Jimenez, "BAC Nord", revient sur une histoire vraie qui a ébranlé la police de Marseille au début des années 2010. En compagnie d'un casting de luxe, le metteur en scène français s'inspire de cette affaire qu'il n'a pas pu traiter dans son entièreté, la faute à une procédure judiciaire en cours au moment du tournage.

BAC Nord : un film polémique

Beau succès dans le paysage français (2, 2 millions d'entrées), BAC Nord a eu le droit à une imposante couverture médiatique due à une controverse initiée lors du Festival de Cannes. À la suite de la projection du film sur la Croisette, un journaliste irlandais s'est questionné sur son impact à l'approche des élections présidentielles de 2022. Chacun pensera ce qu'il souhaite du nouvel essai de Cédric Jimenez mais il a effectivement eu des résonances dans des sphères extra-cinématographiques.

Le scénario revient sur un fait divers qui a ébranlé la brigade anti-criminalité (BAC) marseillaise. En 2012, des policiers sont suspectés d'avoir employé des méthodes douteuses pour obtenir des résultats dans leur lutte contre les dealeurs locaux qui opéraient dans les quartiers nord de la ville. Gilles Lellouche incarne Greg, chef d'une équipe à qui sa hiérarchie donne carte blanche pour faire tomber un réseau de trafic de drogue. Il embarque avec lui deux acolytes et n'hésitent pas à se comporter comme des voyous. Néanmoins, quand leur opération prend fin, l'IGPN leur tombe dessus pour enquêter sur leurs pratiques...

BAC Nord
BAC Nord ©Studiocanal

Une affaire judiciaire qui s'étend sur plusieurs années

Cédric Jimenez, originaire de Marseille, a eu envie de traiter au cinéma cette histoire vraie qu'il a pu suivre à l'époque. Pour autant, le film l'adapte à sa manière et présente quelques différences avec celle-ci. Ainsi, s'il s'attarde sur trois policiers, la vraie affaire concerne pas moins de 18 personnes (en tout, une trentaine ont été dans l'oeil de l'IGPN) ! On comprend que ce choix a été fait par soucis d'efficacité afin que le public ne se perde pas au milieu d'un trop grand nombre de figures.

BAC Nord parvient néanmoins à restituer l'esprit de cette histoire avec des policiers qui ont flirté avec l'illégalité sans se douter qu'ils aillaient être abandonnés par leurs supérieurs. Le metteur en scène et sa co-scénariste Audrey Diwan ont pu compter sur l'aide de certains policiers impliqués dans le scandale pour développer leur histoire. Ce qui intéresse ici, c'est de voir comment tout s'est terminé pour eux car le film a été tourné alors que le procès n'avait pas rendu ses conclusions. Par rapport à tout le bruit provoqué en amont, le dénouement apparaît comme moins spectaculaire : 15 des 18 brigadiers ont pu rester dans la police et le jugement a seulement débouché sur quelques petites peines de prison avec sursis pour 11 d'entre eux.