À l'aide d'une intelligence artificielle, une vidéo d'un Youtubeur propose "Barbenheimer", un mashup entre les deux grosses sorties de l'été "Barbie" et "Oppenheimer".
Barbie + Oppenheimer = Oppenheimer
Depuis que les sorties au cinéma de Barbie et Oppenheimer ont été programmées à la même date (le 19 juillet en France), les deux films n'ont cessé d'être mis en opposition. Principalement par le public, qui s'amusait sur les réseaux sociaux du contraste entre ces deux productions, parmi les plus attendues de l'année. D'un côté le style pop, fun et coloré tout de rose de Barbie. De l'autre l'ambiance sombre d'Oppenheimer.
Tous les ingrédients sont là pour un face-à-face légendaire. Et des artistes et adeptes de détournements se sont montrés plutôt inspirés. Réunissant les deux films sous l'appellation Barbenheimer, on a pu voir apparaître sur la toile des montages en tout genre. Notamment au niveau des affiches (voir ci-dessus), que ce soit avec Margot Robbie apparaissant sur les épaules de Cillian Murphy ou en reproduisant le poster de La La Land avec ces deux interprètes.
Un mashup créé par une IA
Poussant l'idée de crossover encore plus loin, la chaîne Youtube Curious Refuge (qui avait déjà mixé Star Wars et le style de Wes Anderson) a publié un trailer assez fou et potentiellement inquiétant de ce que pourrait être Barbenheimer. Avec l'aide d'une intelligence artificielle, Mike Fink et Caleb Ward ont créé un mashup des deux films. Sans utiliser les vraies images de Barbie et Oppenheimer, mais en gardant des éléments spécifique à chacun. Une combinaison des deux scénarios et des deux esthétiques.
Le trailer montre ainsi Barbie appelée à la rescousse pour combattre les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. C'est ici elle qui devient à l'origine de la bombe atomique, et plus Oppenheimer. L'idée est amusante pour un résultat inégal. Si certains plans sont assez jolis, d'autres, surtout les gros plans sur les visages (à l'exception de ceux en noir et blanc), laissent à désirer. Il y a également ce choix de proposer des plans très figés, sans mouvement.
À cela s'ajoute la situation actuelle à Hollywood. En ce moment même, les acteurs et les actrices américains sont en grève. Tout comme les scénaristes, ils demandent notamment que leurs conditions de travail soient revues, tout comme les salaires. La grande majorité des comédiens et des comédiennes étant, d'après Fran Drescher, la présidente du syndicat des acteurs SAG-AFTRA, dans une situation précaire en gagnant moins de 10 000 dollars par an.
En plus de ces revendications, l'intelligence artificielle est pointée du doigt. Beaucoup craignent en effet que, grâce à ces nouvelles technologies, les studios puissent reproduire à l'écran des figurants sans avoir à rémunérer des personnes réelles. In fine, on pourrait alors imaginer des films portés, non plus par des acteurs, mais par ces faux interprètes créés par une IA. Soit exactement ce qu'est Barbenheimer, sans atteindre, heureusement pour l'instant, le niveau de réalisme nécessaire pour que l'illusion soit parfaite.