Les critiques américaines ne sont pas tendres avec "Le Bonhomme de neige", le nouveau polar de Tomas Alfredson. Le cinéaste norvégien a tenu à revenir sur la réception négative de son adaptation du roman de Jo Nesbø.
Alors que ses précédents films avaient été encensés par la critique, Tomas Alfredson a vu son nouveau polar, Le Bonhomme de neige, recevoir un accueil glacial aux Etats-Unis. Il s'agit du premier échec critique du cinéaste norvégien. Ses deux précédents longs-métrages, Morse et La Taupe, avaient en effet été accueillis chaleureusement par la presse.
Le réalisateur a donc tenté d'expliquer, dans un entretien accordé à la NRK, la Société norvégienne de diffusion, pourquoi les critiques étaient si mauvaises, évoquant notamment les conditions de tournage précipitées.
Le Bonhomme de neige handicapé par des problèmes de production ?
Son nouveau thriller a en effet obtenu un score de 24% sur le site Rotten Tomatoes. Ce pourcentage a été établi à partir d'un total de 24 critiques. Selon le cinéaste, cette réception particulièrement négative est notamment due à l'organisation laborieuse de la production. Dans son entretien, Tomas Alfredson a en effet expliqué que le temps de tournage en Norvège était trop court. Le scénario n'était pas terminé au moment du tournage et les équipes ont découvert que l'intrigue souffrait de gros manques.
D'après les estimations d'Alfredson, 10 à 15% du script du Bonhomme de neige n'ont pu être filmés. Ces manques sont apparemment dus au fait que le réalisateur a vu le projet s'accélérer après qu'il ait été choisi pour le réaliser. Martin Scorsese devait à l'origine mettre en scène l'adaptation du roman de Jo Nesbø. Tomas Alfredson l'a finalement remplacé, même si Scorsese demeure producteur exécutif du projet.
Tomas Alfredson a expliqué avoir tenté de combler en salle de montage l'absence de certaines séquences prévues initialement dans le scénario. Hélas, l'exercice est difficile et ces lacunes n'ont visiblement pas échappé aux critiques.
La presse norvégienne reproche au film ses inexactitudes géographiques
Les critiques norvégiennes ont de leur côté pointé du doigt les erreurs géographiques du polar. Michael Fassbender doit notamment se rendre à Rjukan depuis Oslo dans Le Bonhomme de neige. Cependant, la route qui apparaît dans le long-métrage n'est pas celle qui relie réellement les deux villes. Ce détail n'a évidemment pas échappé aux médias norvégiens. À propos des reproches faits sur ces inexactitudes, Tomas Alfredson a déclaré :
Il ne s'agit pas un documentaire sur la géographie norvégienne. J'ai voulu faire un thriller fictif. Donc, même si tout n'est pas géographiquement correct, je m'en fous
Quoi qu'il en soit, Le Bonhomme de neige reste un polar alléchant, ne serait-ce que pour le talent de son cinéaste et du casting impressionnant. En effet, Michael Fassbender, Charlotte Gainsbourg, Rebecca Ferguson, J.K. Simmons ou encore Val Kilmer forment la distribution. Et même si ces informations révélées par le réalisateur lui-même ne sont guère rassurantes, on attendra de le voir pour se faire une opinion. Réponse très prochainement donc, avec la sortie en salle le 29 novembre.
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