Ce soir à la TV : quand un jeune danseur faisait pleurer le monde et explosait le box-office

Ce soir à la TV : quand un jeune danseur faisait pleurer le monde et explosait le box-office

En 2000, le jeune acteur Jamie Bell se révèle dans la comédie dramatique "Billy Elliot". Un récit bouleversant d'émancipation d'un jeune garçon par la danse, au coeur d'une peinture sociale terrible de l'Angleterre des années 80. Grand succès devant lequel il est impossible de retenir ses larmes, le film de Stephen Daldry est à (re)voir ce soir du 29 mai sur CStar.

La révélation Jamie Bell

En 2000, le metteur en scène et homme de théâtre anglais Stephen Daldry a 39 ans lorsqu'il réalise son premier long-métrage : Billy Elliot. Il s'agit d'une adaptation de la pièce de théâtre Dancer imaginée par Lee Hall, qui écrit alors son premier scénario. Une histoire de premières donc, ce qui est aussi le cas pour son interprète principal, Jamie Bell, qui tient le rôle-titre du film à 14 ans. S'il danse déjà et a débuté en 1998 sur une scène londonienne, c'est bien sa toute première apparition au cinéma.

Billy Elliot
Billy Elliot ©United International Pictures

Billy, 11 ans, découvre avec surprise qu’un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord intrigué puis bientôt fasciné par la magie de la gestuelle, Billy abandonne les gants de cuir pour assister discrètement aux leçons de danse. Devant le talent potentiel de sa jeune recrue, son professeur, Mme Wilkinson, trouve une nouvelle énergie. Mais le père de Billy et son grand frère Tony, tous deux mineurs en grève, se battent quotidiennement pour assurer le minimum à leur famille. Les frustrations explosent quand ils découvrent que Billy a dépensé l’argent consacré aux cours de boxe pour des activités nettement moins viriles...

Formidable histoire d'émancipation, chronique sociale des dures années Thatcher au Royaume-Uni, Billy Elliot est produit avec un budget de 5 millions de dollars. L'histoire de ce jeune garçon qui rêve de danser va bouleverser les spectateurs du monde entier, et son succès va aller au-delà de toutes les espérances.

109 millions de dollars de recettes et une pluie de récompenses

On rit parfois dans Billy Elliot, devant l'incongruité, d'abord, de la situation. Dans une Angleterre où les classes populaires sont précarisées par la politique économique ultra-libérale de Margaret Thatcher, les réactions du père et du frère de Billy, deux mineurs grévistes. Pour eux, la vie est une lutte, un combat permanent, et ils n'ont d'autres solutions que de faire valoir leur force de travail et leurs valeurs masculines. Pour Billy, tout à l'inverse, la vie s'envisage par la grâce de la danse. Le rire issu de ce décalage laisse vite place à d'autres sentiments, tant la peinture sociale est aussi fine que dure dans Billy Elliot, et le parcours de Billy pour réaliser son rêve, envers et contre tout, difficile.

Beau et vibrant de sincérité, doté d'une grâce d'autant plus lumineuse qu'elle s'arrache de la misère, Billy Elliot est un immense succès, considéré son budget et son synopsis, au box-office global. Il rapporte en effet plus de 109 millions de dollars dans le monde, soit 20 fois plus que ce qu'il a coûté à produire. Le succès commercial s'accompagne aussi d'un grand succès critique.

Nommé à de multiples reprises dans différentes cérémonies, Billy Elliot reçoit en 2001 trois BAFTA : Meilleur film britannique, Meilleure actrice dans un second rôle pour Julie Walters et Meilleur acteur pour Jamie Bell. Celui-ci reste à ce jour le plus jeune lauréat de la récompense. Aux Oscars 2001, le film est nommé trois fois, notamment dans la catégorie Meilleur réalisateur pour Stephen Daldry.

Un succès amplement mérité pour un film qui à sa conclusion réunit Billy, devenu danseur étoile, avec son père et son frère pour une scène d'une émotion à la puissance rare.