Ce soir à la TV : ce film de SF culte aux 3 César est le plus grand succès de 1997

Ce soir à la TV : ce film de SF culte aux 3 César est le plus grand succès de 1997

Ce soir, TF1 diffuse "Le Cinquième Élément", l’un des films de science-fiction les plus marquants du cinéma français. Réalisé par Luc Besson en 1997, ce blockbuster à l’esthétique unique a conquis le public mondial, et est devenu le plus grand succès de l’année en France avec 7,7 millions d’entrées. Retour sur cette œuvre culte et son impact.

Le phénomène cinématographique de 1997

À sa sortie en 1997, Le Cinquième Élément s'impose immédiatement comme un événement cinématographique. Luc Besson, alors en pleine ascension après Léon, livre un film de science-fiction unique, mêlant action, humour et esthétique futuriste. Porté par Bruce Willis, Milla Jovovich et Gary Oldman, le long-métrage transporte le spectateur dans un XXIIIᵉ siècle excentrique où la Terre doit être sauvée de la destruction par un mystérieux "cinquième élément".

Visuellement, le film se distingue par son audace. Luc Besson s'est inspiré des bandes dessinées françaises, notamment Valérian et Métal Hurlant, pour créer un univers coloré et décalé, loin des tons sombres souvent associés à la science-fiction. Les costumes, signés Jean-Paul Gaultier, apportent une touche extravagante qui participe à l'identité visuelle unique du film. Le stylisme, mêlant tenues futuristes et inspirations rétro, est devenu iconique, à l'image de la fameuse combinaison blanche portée par Milla Jovovich.

Sur le plan technique, Le Cinquième Élément a marqué son époque par l'utilisation innovante des effets spéciaux. Bien que l'imagerie numérique soit encore balbutiante à l'époque, Luc Besson a su combiner effets pratiques et numériques avec une maîtrise impressionnante, comme dans la scène du vol en taxi au-dessus de New York.

Avec 7,7 millions d'entrées en France et plus de 263 millions de dollars de recettes mondiales, le film devient le plus gros succès de l'année 1997 en France. Son triomphe est confirmé par trois César en 1998 : Meilleur réalisateur pour Luc Besson, Meilleurs décors pour Dan Weil et Meilleure photographie pour Thierry Arbogast.

Un tournage mouvementé et des anecdotes marquantes

Si Le Cinquième Élément a marqué l'histoire du cinéma, sa production n'a pas été de tout repos. Luc Besson aurait imaginé l'histoire dès l'âge de 16 ans et a mis près de 20 ans à la concrétiser, attendant d'avoir les moyens techniques et financiers pour donner vie à son univers.

Le casting, lui aussi, a connu quelques rebondissements. Le rôle de Korben Dallas devait initialement revenir à Mel Gibson, qui a finalement décliné. C'est Bruce Willis, alors au sommet de sa carrière après Die Hard, qui a accepté de prêter ses traits au héros désabusé. Milla Jovovich, choisie pour le rôle de Leeloo, a quant à elle dû apprendre un langage fictif inventé par Luc Besson lui-même : le Divin Langage, composé de 400 mots. L'actrice a même réussi à tenir une conversation complète avec le réalisateur dans cette langue sur le plateau.

Gary Oldman, dans le rôle du redoutable Zorg, a accepté le projet uniquement par amitié pour Luc Besson, mais a révélé plus tard lors d'une interview au magazine Playboy en 2014, qu'il n'avait pas vraiment apprécié le film, une déclaration étonnante au regard de sa performance mémorable.

Malgré un accueil critique mitigé à sa sortie, reprochant un excès de folie visuelle et de caricature, Le Cinquième Élément a progressivement acquis le statut de film culte.