Rendez-vous ce soir sur 6ter pour (re)découvrir ce chef-d'œuvre du cinéma, une des plus puissantes œuvres sur l'enfance jamais imaginées : "Le Château de ma mère", réalisé par Yves Robert, d'après l'œuvre de Marcel Pagnol. Le film fait suite à "La Gloire de mon père".
Le Château de ma mère : la fin de l'histoire de Marcel Pagnol au cinéma
En 1990, le cinéaste Yves Robert a brillamment adapté les deux premiers tomes des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol, La Gloire de mon Père et Le Château de ma Mère, en deux films sortis à quelques mois d'intervalle. Ces adaptations cinématographiques sont devenues des classiques du cinéma français, célébrées pour leur chaleur, leur nostalgie et leur fidélité aux écrits du grand auteur qu'était Marcel Pagnol.
Dans Le Château de ma mère, Marcel et sa famille décident, pour le plus grand bonheur du jeune garçon, de monter dans leur Bastide Neuve chaque samedi. C'est également dans ses collines qu'il fait la connaissance de son premier amour, Isabelle, au grand regret de son ami Lili qui se sent abandonné.
Le chemin depuis Marseille est difficile à faire pour les Pagnol, mais le piqueur du canal de Marseille, et ancien élève de Joseph, Bouzigue, leur remet une clé qui leur permet de suivre le cours d'eau et de passer par les propriétés privées, pour leur faire gagner un temps précieux. Mais un jour, leur périple se passe mal, et cela traumatise Augustine.
Une sublime fin douce-amère
Si Le Château de ma mère est le deuxième tome des Souvenirs d'enfance de Pagnol, et que l'histoire continue dans un troisième roman, Yves Robert a choisi d'incorporer des éléments de ce troisième chapitre, Le Temps des Secrets, dans ce deuxième film, et d'en faire une conclusion à l'histoire de Marcel. Le film se clôt donc sur une voix off de Marcel, adulte, qui se remémore un dîner chaleureux à la Bastide Neuve, pour raconter la triste fin de ses êtres chers : la mort de sa mère, puis celles de Paul, et de Lili, fauchés par la Première Guerre mondiale.
Une célèbre phrase est particulièrement marquante, et a fait couler les larmes de spectateurs : Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants.
Dans l'épilogue, on découvre Marcel Pagnol, adulte, alors qu'il a créé sa première société de films, et qu'il revient sur les traces du "château de sa mère".