Alors que Gladiator 2 sort en salles ce mercredi, ce soir sur 6ter, c'est une autre fresque historique qui s'impose à l’écran avec Alexandre d'Oliver Stone. Sorti en 2004, ce film ambitieux retrace la vie d’Alexandre le Grand, le célèbre roi de Macédoine et conquérant de l'Antiquité, interprété par Colin Farrell. En mêlant action, drame et quête de pouvoir, Alexandre propose un portrait complexe de ce stratège légendaire, tout en explorant les thèmes de la gloire, de la loyauté et de l'ambition démesurée.
Un voyage au cœur de l'Antiquité
Oliver Stone plonge le spectateur dans le monde fascinant d'Alexandre, depuis sa jeunesse en Macédoine jusqu’à ses batailles épiques pour conquérir une grande partie du monde connu.
Le film retrace les campagnes militaires impressionnantes d’Alexandre, notamment sa célèbre victoire contre l'Empire perse à la bataille de Gaugamèles. Mais Alexandre ne se limite pas aux combats : Oliver Stone s’attarde également sur la psychologie de ce souverain visionnaire, abordant ses relations complexes avec ses parents, le roi Philippe II (Val Kilmer) et la reine Olympias (Angelina Jolie), ainsi que son amitié passionnée avec Héphaistion (Jared Leto).
En explorant les motivations profondes d'Alexandre, le film tente de percer le mystère d’un homme qui n’a jamais cessé de défier les limites du possible, tout en restant hanté par le rêve de créer un empire universel.
Colin Farrell incarne Alexandre avec intensité, offrant une interprétation nuancée de ce personnage mythique. Il dépeint un roi jeune, ambitieux et parfois fragile, tiraillé entre son désir de grandeur et ses doutes intérieurs. Farrell explore les multiples facettes de cet homme qui, malgré son succès militaire, reste profondément marqué par sa quête d’immortalité et son besoin d’être aimé et respecté. Autour de lui, Angelina Jolie, Val Kilmer et Jared Leto apportent une dimension dramatique qui met en lumière les relations tumultueuses et complexes d’Alexandre avec son entourage.
Une réalisation ambitieuse et controversée
Oliver Stone, connu pour ses films engagés, aborde Alexandre avec une vision personnelle et audacieuse. Il ne se contente pas de retracer la vie du conquérant, mais propose un film aux accents philosophiques, où la guerre et le pouvoir sont analysés sous un angle psychologique. Cette approche a suscité des débats lors de la sortie du film : certains ont salué la profondeur de la mise en scène, tandis que d’autres ont critiqué les libertés prises avec la réalité historique.
Visuellement, Alexandre se distingue par ses décors impressionnants et ses scènes de bataille à grande échelle, filmées avec un soin particulier pour les détails. La reconstitution de l’Antiquité est immersive et magnifiée par une direction artistique soignée, qui fait revivre les palais, les camps militaires et les paysages exotiques traversés par les troupes d'Alexandre.
Au-delà de la fresque historique, Alexandre s’interroge sur la quête de sens et d’immortalité d’un homme qui a voulu marquer l’Histoire. Oliver Stone propose une réflexion sur les conséquences de l’ambition démesurée et sur les sacrifices nécessaires pour atteindre la grandeur. Le film offre ainsi un regard nuancé sur Alexandre le Grand, en soulignant ses qualités de visionnaire, mais aussi ses faiblesses humaines.