Ce soir à la TV : impossible de ne pas pleurer à la fin de ce film avec Yves Montand

Ce soir à la TV : impossible de ne pas pleurer à la fin de ce film avec Yves Montand

Rendez-vous ce soir sur la chaîne Chérie25 pour (re)découvrir ce chef-d'œuvre du cinéma français, deuxième plus gros succès de l'année 1986 : "Manon des Sources". La séquence de fin avec un Yves Montand exceptionnel est un sommet d'émotions.

Manon des Sources : suite et fin de L'Eau des collines

Manon des Sources est un film réalisé par Claude Berri, sorti en 1986. Il constitue la deuxième partie d'un diptyque, précédé par Jean de Florette. Ces deux films sont des adaptations des romans de Marcel Pagnol, qui se déroulent dans le cadre enchanteur de sa Provence natale.

Au casting du film, on retrouve les comédiens du premier volet, à savoir Yves Montand dans le rôle de César Soubeyran, Daniel Auteuil dans celui d'Ugolin Soubeyran, et Emmanuelle Béart dans la peau de Manon.

L'intrigue du film se déroule plusieurs années après les événements de Jean de Florette. Après la mort tragique de son père, Jean, Manon a grandi et vit en ermite dans les collines de Provence. Elle découvre que César et Ugolin Soubeyran sont responsables des malheurs de son père, et ont délibérément obstrué une source d'eau sur leurs terres pour forcer Jean à vendre ses biens. En quête de vengeance, Manon bloque à son tour la source d'eau alimentant le village, et plonge les habitants dans la désolation.

Manon des Sources a été le deuxième plus gros succès de l'année 1986, derrière Jean de Florette.

Une scène de fin déchirante avec Yves Montand

Comme pour un autre film culte adapté de Marcel Pagnol, la scène de fin de Manon des Sources est particulièrement déchirante.

Après que Manon a révélé à l'instituteur son rôle dans le tarissement de la source, ils travaillent ensemble pour la déboucher, rétablissant ainsi l'approvisionnement en eau du village. Manon et l'instituteur se marient quelques semaines plus tard et attendent un enfant. Pendant ce temps, le Papet, mène une vie solitaire, ponctuée par des visites sur la tombe de son neveu, Ugolin, qui n'a pas supporté le poids de la culpabilité.

Le retournement crucial de l'histoire intervient avec le retour de Delphine, une vieille amie aveugle du Papet, au village. Alors qu'ils discutent assis sur un banc, Delphine lui reproche de ne pas avoir répondu à une lettre très importante, des décennies auparavant. Cette lettre, écrite par Florette, la mère de Jean et grand-mère de Manon, s'était égarée. Florette, enceinte du Papet, implorait dans cette lettre qu'il lui promette, par retour de courrier, de prendre soin d'elle et de l'épouser à son retour de son service militaire en Afrique du Nord.

Le Papet, ignorant de l'existence de cette lettre, jure à Delphine qu'il ne l'a jamais reçue. Ému par les révélations de Delphine, il apprend que Florette, sans réponse de sa part, avait accepté l'offre de mariage d'un forgeron pour éviter la honte d'être fille-mère. Elle donna naissance à un enfant bossu, Jean, moins de cinq mois après le départ du Papet.

Mortifié par cette révélation, le Papet comprend qu'il a causé la mort de son propre fils et qu'il s'est coupé de sa petite-fille, Manon. Rongé par le remords et sentant sa fin proche, il fait venir le curé pour se confesser. Ensuite, il écrit une lettre à Manon, lui expliquant toute l'histoire et lui léguant tous ses biens, incluant terrains, maisons et or. Il meurt la nuit suivante dans son costume de cérémonie, tenant à la main le peigne de jeune fille de Florette, un objet qui ne l'avait jamais quitté.