Ce soir sur France 2, le film Pupille vous invite à découvrir le parcours bouleversant d’un bébé placé sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance, et des personnes engagées autour de lui pour lui offrir un avenir. Réalisé par Jeanne Herry en 2018, Pupille explore les étapes de l’adoption en France, avec un regard sensible et profondément humain, porté par un casting remarquable, incluant Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, et Élodie Bouchez.
Pupille : un parcours d’adoption touchant et réaliste
L’histoire de Pupille débute lorsque Théo, un nourrisson de quelques jours, est abandonné par sa mère biologique. Dès lors, une série de professionnels et de bénévoles prennent le relais pour lui trouver une famille. Ce film suit les étapes du processus d’adoption, en se focalisant sur les personnes qui entourent Théo : Karine (Sandrine Kiberlain), la travailleuse sociale chargée de sa protection, et Jean (Gilles Lellouche), l’assistant familial temporaire qui s'occupe de lui jour après jour. En parallèle, Alice (Élodie Bouchez), une femme qui attend depuis des années de devenir mère, espère que Théo lui sera confié.
Ce film offre une plongée émotive dans le système d’adoption, montrant les choix difficiles, les attentes et les espoirs qui animent les différents acteurs. Jeanne Herry capte avec justesse la complexité et la beauté de ce processus, soulignant les liens humains qui se tissent autour d’un enfant.
À sa sortie, Pupille bénéficie d'excellentes critiques, comme en témoigne sa note de 4,3/5 chez nos confrères d'AlloCiné. Une fois dans les salles, le film a profité d'un excellent bouche-à-oreille, qui lui a permis de réalisateur un très beau score de 841 000 entrées.
Une immersion au plus près de la réalité
Pour garantir l’authenticité du film, Jeanne Herry a mené un important travail de recherche auprès des services d'adoption et des travailleurs sociaux. La réalisatrice a passé de nombreuses heures à observer les équipes de l’Aide sociale à l’enfance, à recueillir des témoignages, et à comprendre les processus administratifs et émotionnels liés à l'adoption. Elle souhaitait éviter toute exagération ou dramatisation, pour rester fidèle à la réalité des parcours d’adoption.
Le tournage de Pupille s’est fait dans une atmosphère de grande discrétion et de respect pour le sujet abordé. L’équipe a d’ailleurs fait appel à de véritables professionnels du milieu social pour conseiller les acteurs et les aider à comprendre les émotions, les doutes et les gestes quotidiens de leur métier. Les lieux de tournage ont été choisis pour refléter la sobriété et l’austérité des bureaux administratifs, des logements temporaires, et des foyers d’accueil, renforçant ainsi le sentiment de réalisme que dégage le film.
Par ailleurs, pour capter les émotions de manière subtile, la réalisatrice a privilégié des plans serrés et des scènes intimes, sans excès de dialogues. Ce choix de mise en scène permet aux spectateurs de se rapprocher des personnages et de ressentir avec eux les incertitudes et les espoirs que suscite chaque étape de l’adoption. Jeanne Herry a cherché à préserver l’intensité émotionnelle tout en restant dans la retenue, laissant la force du sujet s'exprimer naturellement.