Ce soir à la TV : une comédie culte dont Gérard Jugnot ne garde pas un bon souvenir

Ce soir à la TV : une comédie culte dont Gérard Jugnot ne garde pas un bon souvenir

Avant qu'il ne connaisse un succès fou avec Le Splendid, Gérard Jugnot était apparu dans une comédie culte : le dernier volet de la saga "La Septième Compagnie". Mais le tournage n'avait pas été simple en raison d'une mésentente entre le comédien et le réalisateur qui n'était pas tendre avec ses comédiens.

La Septième Compagnie au Clair de Lune : la der des der

Sorti en 1977, La Septième Compagnie au Clair de Lune est le troisième opus de la célèbre série de films comiques français mettant en scène les aventures de la Septième Compagnie. Réalisé par Robert Lamoureux, ce film s'inscrit dans la lignée des précédents volets, Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973) et On a retrouvé la septième compagnie (1975), en racontant les mésaventures burlesques d'un groupe de soldats français pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dans La Septième Compagnie au Clair de Lune, l'intrigue se focalise sur les personnages emblématiques de la série, Tassin (Henri Guybet), Pithivier (Jean Lefebvre) et le sergent Chaudard (Pierre Mondy).

Après avoir montré ses héros dans la guerre et dans la défaite, Robert Lamoureux a choisi de les représenter dans la résistance. L’occupation allemande est toujours en vigueur, mais nos trois héros ont été démobilisés après leur évasion. Redevenu quincailler dans une petite ville de province, le chef Chaudard (Pierre Mondy) a invité ses anciens camarades de combat, Pithiviers (Jean Lefebvre) et Tassin (Henri Guybet), à lui rendre visite. Ce qu'il ignore, c'est que sa femme, secrètement impliquée dans la résistance, cache un officier dans la cave du magasin.

La situation dégénère en une série de malentendus comiques qui mènent Chaudard et ses amis à être soupçonnés par la Gestapo d'appartenir au "réseau Attila", un réseau de résistants extrêmement dangereux.

Pour ce troisième volet, Gérard Jugnot se joint au casting, dans le rôle du beau-frère de Chaudard. À cette époque, Jugnot n'est pas la star que l'on connaît aujourd'hui, il est âgé de 26 ans, et n'a pas encore tourné dans Les Bronzés.

Un tournage éprouvant pour Gérard Jugnot

Si La Septième Compagnie au Clair de Lune est souvent cité pour son humour et son esprit bon enfant, le tournage n'a pas été de tout repos pour tous les acteurs, en particulier Gérard Jugnot. L'acteur garde un mauvais souvenir du tournage, principalement en raison de sa mésentente avec le réalisateur Robert Lamoureux. Bien que Jugnot ait déjà joué dans une vingtaine de films à l'époque, il n'avait pas encore acquis une grande notoriété. Sur le plateau, il a subi les foudres d'un réalisateur extrêmement exigeant.

Jugnot a ainsi raconté dans le livre Ça tourne mal ! L'histoire tumultueuse et méconnue du cinéma français :

"Plus Robert me hurle dessus, moins j'assure ma voix. On fait 40 prises, je suis liquide. Henri Guybet me rassure en me disant qu'avant moi, c'était lui qui morflait et que Jean Carmet avait eu droit la semaine précédente à 45 prises."

Cette exigence excessive a rendu le tournage éprouvant pour Jugnot, affectant sa performance et sa confiance.

Ce n'était pas la première fois que Robert Lamoureux était critiqué pour son comportement tyrannique. Son attitude a même conduit à la démission d'une star de l'époque, Aldo Maccione, qui faisait partie de la distribution du premier volet. Ce départ a eu des conséquences sur le tournage du deuxième film, où le personnage de Maccione a été repris par Henri Guybet.