Ces bonnes adaptations de manga en live action avant One Piece

Ces bonnes adaptations de manga en live action avant One Piece

Netflix est parvenu à adapter "One Piece" en série live action. D'autres avant la plateforme y sont parvenus. La preuve avec ces très bons films tirés d'un manga ou d'un anime.

One Piece, un live action qui fait le job

Avec la sortie de la série One Piece sur Netflix (le 31 août), la question des adaptations de manga c'est à nouveau posée. Est-il possible de transposer ce format en live action ? Pour les fans de One Piece, la réponse est oui. Car même s'il ne s'agit pas d'un chef-d'œuvre audiovisuel, la proposition reste correcte et suffisamment fidèle à l'œuvre d'origine. De quoi faire oublier des précédentes adaptations comme la série Cowboy Bebop ou le film Death Note.

Cependant, il n'a en réalité pas fallu attendre One Piece pour avoir une bonne adaptation de manga en live action. On oublie même parfois que certains films cultes proviennent à l'origine d'un manga. La preuve avec notre sélection ci-dessous.

Old Boy : le thriller violent et culte

Old Boy (2003) est le film par lequel beaucoup de spectateurs ont découvert Park Chan-wook et le cinéma coréen. Une œuvre violente et choquante à bien des aspects, qui demeure une des meilleures de son auteur. Mais à l'origine du deuxième volet de la trilogie de la violence de Park Chan-wook, il y a un manga écrit par Garon Tsuchiya et dessiné par Nobuaki Minegishi. La publication a débuté en 1996 et compte huit tomes pour la première édition.

Old Boy ©BAC Films
Old Boy ©BAC Films

Dans le film et le manga, on découvre un homme qui a été enlevé. Il reste alors enfermé dans une pièce pendant des années, sans savoir pourquoi, avec comme seule occupation possible, s'entraîner à boxer contre un mur. Puis, du jour au lendemain, il est libéré et se retrouve dehors. Il va alors tout faire pour retrouver ceux qui l'ont séquestré et pour quelle raison. Et ce qu'il va découvrir est bien pire que ce que lui et le spectateur aurait pu imaginer...

Du cyberpunk avec Alita: Battle Angel

Alita: Battle Angel est un projet de longue date de James Cameron. Le réalisateur a longtemps souhaité adapter le manga Gunnm de Yukito Kishiro. Et ce, dès le début des années 2000. Mais finalement, le cinéaste a préféré se lancer dans l'aventure Avatar (2009), laissant le projet de côté avant que Robert Rodriguez ne récupère le bébé. La production d'Alita : Battle Angel a débuté en 2017 avec un imposant budget de 170 millions de dollars.

Alita: Battle Angel ©20th Century Studios
Alita: Battle Angel ©20th Century Studios

Même si le film n'a pas été un énorme succès au box-office, le résultat reste passionnant. Visuellement, la reproduction de l'univers cyberpunk de Gunnm est impressionnante avec l'utilisation de la capture de mouvement, notamment pour donner vie à Alita (Rosa Salazar). Cette dernière est une cyborg trouvée un jour par le Dr Dyson Ido. Il la répare, mais à son réveil, Alita n'a plus aucun souvenir de son passé. En essayant d'en savoir plus, elle va devenir la cible du dirigeant de Zalem, la riche cité suspendue qui se trouve au-dessus d'Iron City.

Speed Racer, la course folle des Wachowski

Après les trois premiers Matrix, les Wachowski ont eu un projet ambitieux avec Speed Racer (2008), adaptation du manga de Tatsuo Yoshida créé en 1966. Après un anime en 1967, c'est donc une version live qui est réalisée près de quarante ans plus tard avec Emile Hirsch dans le rôle-titre. Le héros est un véritable prodige de la course automobile. Il va malheureusement découvrir que dans ce sport, la corruption est monnaie courante. Il va tenter de révéler cela au grand jour en participant à une course dangereuse à laquelle son frère aîné n'avait pas survécu.

Même si le film est inégal, avec une esthétique très particulière, les idées de mise en scène des Wachowski restent passionnantes. Pas suffisant malheureusement pour convaincre le grand public. Avec un peu plus de 94 millions de dollars de recettes au box-office mondial, pour un budget de 120 millions de dollars, le film a été un échec à sa sortie, mais mérite d'être réhabilité.

Kamikaze Girls, une comédie déjantée et colorée

Les personnes en France qui connaissent Kamikaze Girls (2004) se comptent probablement sur les doigts d'une main. Pourtant, il s'agit d'une comédie japonaise absolument géniale. On y suit Momoko, une jeune fille passionnée par le style Sweet Lolita, inspiré du rococo et de Versailles.

Elle confectionne elle-même ses tenues et vis dans sa bulle, avec un père minable largué par sa femme, et une grand-mère qui n'a plus toute sa tête. C'est alors sa rencontre avec Ichigo, une membre d'un gang de filles qui est en tout point son opposé. Une adolescente violente et énervée, qui va malgré tout se lier d'amitié avec Momoko (d'abord contre le gré de cette dernière).

Kamikaze Girls ©CIPA
Kamikaze Girls ©CIPA

Kamikaze Girls est donc avant tout une jolie histoire d'amitié. L'originalité vient de la mise en scène directement inspirée du manga avec son caractère outrancier. Notons néanmoins, qu'à l'origine, il s'agissait d'un roman de de Novala Takemoto, adapté ensuite en manga et en film. Enfin, les adeptes d'anime reconnaitront Anna Tsuchiya, actrice et chanteuse connue pour sa participation à Nana dont elle a composé plusieurs morceaux. Elle interprète dans Kamikaze Girls Ichigo, tandis que Kyōko Fukada joue Momoko.

Un jeu de massacre avec Battle Royale

Tout comme Kamikaze Girls, Battle Royale (2001) est un cas un peu particulier puisqu'à l'origine il s'agit d'un roman. L'histoire a ensuite inspiré un film et un manga. Le manga est d'ailleurs paru au Japon juste avant la sortie du long-métrage. Reste que Battle Royale est une œuvre culte de Kinji Fukasaku. Un film puissant qui montre l'horreur du monde adulte qui, dans un futur proche, décide de contrer la violence chez les jeunes avec une méthode pour le moins radicale.

Battle Royale ©Toei
Battle Royale ©Toei

En effet, le gouvernement organise le Battle Royale, qui consiste à prendre une classe de terminale entière et à l'isoler sur une île, avec un terrifiant Takeshi Kitano pour les surveiller. Là, les élèves apprennent qu'ils ont trois jours pour s'entretuer et qu'il ne devra rester qu'un survivant. S'ils tentent de s'échapper, ils seront exécutés. On suit alors dans le film différents étudiants, certains prêts à massacrer leurs camarades, et d'autres trop terrorisés pour réagir.

La France représentée avec Nicky Larson

Lorsque Philippe Lacheau a annoncé sa volonté d'adapter le manga culte de Tsukasa Hōjō City Hunter, plus d'un ont été paniqués. Pourtant, à la surprise générale, son Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2019) a plutôt bien compris l'esprit du manga tout en prenant les libertés nécessaires pour le transposer en France.

Nicky Larson et le parfum de cupidon ©Sony Pictures
Nicky Larson et le parfum de cupidon ©Sony Pictures

Le film n'est pas un chef-d'œuvre mais parvient à amuser avec des situations absurdes et burlesques, typiques du manga originel. Le public a en tout cas été convaincu, avec presque 2 millions d'entrées enregistrées après 10 semaines d'exploitation. Enfin, rappelons qu'avant Philippe Lacheau, Jackie Chan avait lui aussi incarné le héros avec l'adaptation de 1992, Niki Larson.

Pacific Rim : "presque" une adaptation de manga

On ne pouvait pas terminer cet article sans évoquer le cas Pacific Rim (2013). Sur le papier, ce n'est pas une adaptation de manga. Pourtant, les liens avec des mangas comme Goldorak et surtout Evangelion sont évidents. On peut d'ailleurs y voir une adaptation non-officielle de Neon Genesis Evangelion (1995), à l'origine un anime fascinant et puissant, adapté ensuite en manga.

Dans l'œuvre japonaise, la planète a été dévastée par la chute d'un astéroïde. Quinze après, l'humanité tente de survive alors que de mystérieuses et immenses créatures sont apparues. Pour les combattre, le gouvernement met au point des Evangelions, des machines toutes aussi imposantes et pilotées par adolescents.

Pacific Rim ©Warner Bros.
Pacific Rim ©Warner Bros.

On retrouve dans Pacific Rim un récit similaire avec des Kaijus, des créatures extraterrestres qui viennent du fond de l'océan, que l'humanité combat avec des Jaeger, des robots géants contrôlés eux par deux pilotes qui doivent d'abord établir une connexion par leur esprit. Évidemment, les thématiques abordées dans le film de Guillermo del Toro sont très différentes d'Evangelion (qui évoque notamment la dépression). Mais à défaut d'avoir une adaptation de l'oeuvre d'Hideaki Anno, il faudra s'en contenter.