The New York Times a eu un long entretien avec Walter Hamada, le producteur qui dirige la firme DC Films chez Warner Bros. Ce dernier s'est étendu sur la nouvelle stratégie du studio, et sur l'avenir du DC Extended Universe (DCEU). Il a par ailleurs confirmé la mise en place de deux univers distincts avec deux Batman différents.
L'avenir du DCEU
Wonder Woman 1984, le dernier né du DCEU, est sorti le 25 décembre dernier sur HBO Max. En France, il va falloir attendre la réouverture des cinémas pour y avoir accès. Toujours réalisé par Patty Jenkins, ce nouvel opus reçoit des critiques majoritairement négatives. Et face à l'échec financier de Birds of Prey, le précédent chapitre du DCEU, l'univers super-héroïque de la Warner est une fois de plus à l'agonie. Tandis que la firme tente de rattraper son retard sur le Marvel Cinematic Universe, les dirigeants du studio changent constamment leur fusil d'épaule et leur stratégie. Walter Hamada, dirigeant de DC Films, a tenté de clarifier la position de la Warner.
En tant que président de DC Films, Walter Hamada s'occupe des carrières cinématographiques des récents et prochains films du DCEU. À savoir Wonder Woman 1984, The Batman, Cyborg, The Flash ou encore Aquaman 2 (sans citer les innombrables autres projets à venir).
Une nouvelle stratégie
La nouvelle stratégie de Warner Bros est de se reposer sur HBO Max. Wonder Woman 1984 fait office de cobaye face à cette nouvelle manœuvre qui consiste à sortir les films simultanément au cinéma et sur HBO Max. Warner Bros est désireux de capitaliser sur sa plateforme de streaming. La compagnie pense à sortir 4 contenus surper-héroïque par an directement sur HBO Max. Et il faut au moins ça pour concurrencer Marvel...
DC Films va chercher à calquer ses futurs films sur la formule Marvel. Le MCU va prochainement introduire le multivers, que ce soit à travers WandaVision, Loki, Doctor Strange 2, Ant-Man 3 ou encore Spider-Man 3. Sans surprise, DC veut faire la même chose et reprendre ce concept venu des comics. Des mondes parallèles où différentes versions d'un même personnage existent simultanément. Par exemple, Warner Bros confirme donc deux sagas Batman distinctes, avec deux acteurs différents sous le costume du chevalier noir, à savoir Ben Affleck d'un côté, et Robert Pattinson de l'autre.
Terre 1 à Terre 2
Quand Walter Hamada est arrivé chez DC Films en 2018, la firme avait un besoin criant de stabilité. Et une nouvelle tactique à définir. Après Batman V Superman et Justice League qui ont été maltraités par la critique (mais pas boudés par le public), Ben Affleck, qui interprétait alors Batman, voulait passer à autre chose compliquant ainsi les plans pour la suite. Dans le même temps, d'autres artistes étaient en train de développer des films DC qui n'avaient rien à voir avec le DCEU. C'est le cas par exemple de Todd Phillips sur le Joker et de Matt Reeves sur The Batman. Il fallait donc prendre une décision, et rapidement.
Walter Hamada avait deux options : tout reprendre à zéro ou faire coexister ces deux univers. La réponse la plus logique est donc l'arrivée des multivers. En résumé, cela signifie que certains personnages comme Wonder Woman continueront leurs aventures sur la Terre 1, tandis que les nouvelles incarnations types comme Robert Pattinson en Batman évolueront sur la Terre 2. The Flash, attendu en 2022 reliera les deux univers avec les retours de Ben Affleck et Michael Keaton dans les rôles de Batman. Mais si Ben Affleck est le Batman de la Terre 1 ; Robert Pattinson le Batman de la Terre 2 ; Michael Keaton est le Batman de quelle Terre ? Attention à ce que le film d'Andy Muschietti ne complique pas encore plus les choses.
Quant à la Snyder's Cut, elle est considérée par les producteurs comme un cul de sac narratif, et ne mènera donc nulle part. Un film sans suite, qui marquera la fin de l'implication de Zack Snyder dans l'univers DC... Le concept de multivers a largement fonctionné sur le petit écran. DC expérimente la chose depuis quelques années maintenant avec Legends of Tomorrow et tous les show de la CW. Le concept est donc rodé. Reste à savoir si il fonctionnera de la même manière sur grand écran. Mais Walter Hamada, au micro de The New York Times, est confiant :
Je ne pense pas que quiconque ait jamais tenté cela. Mais le public est suffisamment sophistiqué pour le comprendre. Si nous faisons de bons films, il nous suivront.