Deauville 2021 : le palmarès et nos coups de cœur de la 47e édition

Ce qu'il fallait retenir de cette année

Deauville 2021 : le palmarès et nos coups de cœur de la 47e édition

Du 3 au 12 septembre 2021 se tenait le 47e festival du cinéma américain de Deauville. Voici ce qu'il fallait retenir de cette édition, les personnalités présentes, les films qui nous ont marqué et évidemment le palmarès.

Le festival de Deauville s’est tenu du 3 au 12 septembre. Cette 47e édition du festival de Deauville aura été marquée par les rencontres avec Johnny Depp, Oliver Stone et Michael Shannon, le prix Nouvel Hollywood remis à Dylan Penn, mais surtout l'hommage rendu à Jean-Paul Belmondo, décédé le 6 septembre.

Les corps meurtris de Deauville

Durant une dizaine de jours, les festivaliers ont pu découvrir une belle sélection de films américains, de documentaires, et de productions françaises – grâce à la section fenêtre sur le cinéma français. De cette multitude de films, plusieurs ont particulièrement retenu notre attention. Et ce, dès le premier week-end.

Samedi 4 septembre, était en effet projeté Pleasure. Un film choc qui nous plonge dans l’univers du porno de manière intelligente. La réalisatrice Ninja Thyberg présente les différents aspects de l’industrie. Les points sombres, évidemment, mais pas que. Ainsi, son film n’est pas tant une attaque contre le X et son film pourrait aussi bien se dérouler dans le cinéma traditionnel ou dans le monde du travail en général. Porté par la jeune comédienne Sofia Kappel (son première rôle), Pleasure n’aura clairement pas laissé indifférent (voir notre critique).

Pleasure
Pleasure ©Plattform Produktion

Un film auquel on a repensé devant The Novice, un de nos coups de cœur de cette édition. Réalisé par Lauren Hadaway et parfaitement porté par Isabelle Fuhrman, le film montre une étudiante prête à tous les efforts pour devenir la meilleure du club d’aviron de son université. Un personnage névrosé qui ne trouve du plaisir que dans l’effort et la difficulté. Ainsi, on retrouve comme dans Pleasure ce choix totalement assumé de mettre à mal son corps pour atteindre un but. Une proposition différente mais tout aussi intéressante (voir notre critique).

Le fantastique toujours présent

Une place a également été faite au fantastique. Avec notamment La Proie d’une ombre, en compétition, et l’avant-première du film français Ogre. Deux films très différents, avec certains défauts, mais qui ont attiré notre attention dans leur manière d’aborder le fantastique. Chacun plongeant à sa manière à fond dans ce genre, représentant d’un côté une créature terrifiante mangeuse d’enfant (voir notre critique d'Ogre), et de l’autre un fantôme manipulateur prêt à profiter du deuil de sa proie (voir notre critique de La Proie d’une ombre).

Ainsi, si l’un est un conte fantastique pour adulte capable de convoquer autant Guillermo del Toro qu’Hansel et Gretel ou le Grand méchant Loup, l’autre navigue entre le mélodrame, le thriller psychologique et l’épouvante pure.

Un documentaire pas comme les autres

Et si d’autres fictions nous ont convaincu (Pig et Blue Bayou en compétition, Kate, Julie (en 12 chapitres) ou encore Dune en avant-première), c’est un documentaire qui sort cette année du lot. Dans la section Les Docs de l’Oncle Sam, Jean-Baptiste Thoret présentait Michael Cimino, un mirage américain. Un documentaire atypique qui met en partie de côté le cinéaste américain pour s’intéresser à la population qui accueillait à la fin des années 1970 le tournage de Voyage au bout de l’enfer.

Michael Cimino, un mirage américain
Michael Cimino, un mirage américain ©Lost Films

Des quidams pour qui le film de 1978 fait office de souvenir d’une vie. Ainsi, une grande émotion se dégage du documentaire avant de plonger dans l’histoire et la filmographie fascinantes de Michael Cimino qui était véritablement un cinéaste à part (voir notre critique).

Le palmarès de Deauville 2021

Cinq prix étaient remis à l’issue de ce 47e festival de Deauville. Les voici :

  • Le Grand Prix : Down with the King
  • Le Prix du jury : Red Rocket et Pleasure
  • Le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation : John and the Hole
  • Le Prix de la critique : Red Rocket
  • Le Prix du public : Blue Bayou