Le réalisateur américain Michael Cimino a été retrouvé mort dans sa maison de Los Angeles, samedi 2 juillet. Les causes du décès ne sont pas encore connues.
Le cinéaste américain Michael Cimino a été retrouvé inanimé dans sa maison de Los Angeles, en Californie, samedi 2 juillet. Une information rendue publique par Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes et président de l'association Frères Lumière, puis confirmée par les proches du réalisateur, qui était âgé de 77 ans. Les causes de sa disparition sont pour l'heure toujours indéterminées.
Né à New York en 1939, Michael Cimino avait débuté sa carrière en tant que scénariste, officiant notamment sur les scénarios de Silent Running ou encore Magnum Force, le second volet de la saga de l'Inspecteur Harry. Ce n'est qu'en 1974 que ce cinéaste hors-pair passe derrière la caméra, réalisant Le Canardeur, un road movie avec Clint Eastwood et Jeff Bridges en tête d'affiche.
Ce n'est que quatre ans plus tard, en 1978, que Michael Cimino explose aux yeux du grand public, notamment grâce à son oeuvre Voyage au bout de l'enfer, premier film à avoir traité de l'épineux sujet de la guerre du Vietnam. Un succès tel que le film sera récompensé de cinq Oscars, dont celui du meilleur réalisateur et du meilleur film. Rien que ça !
Mais c'est en 1980 que tout a basculé pour le cinéaste américain, notamment suite à l'échec commercial cuisant subit pas son long-métrage La Porte du paradis (Heaven's Gate), dont l'impact de ce fiasco ira même jusqu'à faire mettre la clé sous la porte à United Artists, le studio fondé par Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D.W. Griffith. Une contre-performance qui vaudra dès lors mise au rencart du cinéaste à Hollywood.
Malgré une étiquette « d'assassin du cinéma d'auteur », Michael Cimino réussira à boucler quatre autres films après ses mésaventures, réalisant notamment L’Année du dragon (Year of the Dragon), sorti en 1985, et The Sunchaser, sa dernière réalisation officielle, distribuée en 1996.
Résidant Français récurrent, le cinéaste avait reçu la médaille de chevalier des Arts et des Lettres en 2001. Une distinction qui, de ses propres mots, l'avait touché au-delà de toute autre.