France Télévision, TF1 et M6 s'apprêtent à lancer Salto, une plateforme commune de vidéos en ligne pour concurrencer Netflix et Amazon.
Un concurrent de Netflix français ? L'idée semble germer du côté des grands groupes audiovisuels nationaux. France Télévision, TF1 et M6 ont annoncé aujourd'hui leur intention de travailler sur un projet commun : le lancement de Salto, un service similaire aux grandes plateformes de vidéos en ligne américaines qui proposera un catalogue d'émissions, de films et de séries accessibles sur abonnement, en flux continu et sans engagement.
Avec Salto, les groupes France Télévisions, M6 et TF1 entendent proposer une réponse ambitieuse aux nouvelles attentes du public.
Pouvait-on lire dans un communiqué transmis par les trois entreprises, qui promettent « Une variété sans égale » de programmes rediffusés comme inédits.
Une offre classique de vidéos à la demande
A l'instar de ses modèles, Salto sera accessible sur les téléviseurs, mais aussi sur smartphones, tablettes, ordinateurs et autre objet connecté. Le service sera ouvert à d'éventuelles autres collaborations. Il réunira des programmes hexagonaux et européens diffusés en direct et en rattrapage par les chaînes participantes, ainsi que des créations inédites et exclusives pour ses abonnés, avec des services premium équivalents à ceux proposés par d'autres services de vidéo à la demande (saisons complètes de série, rattrapage d'un programme étendu à plus de sept jours, etc.).
Les détails ne sont pas encore connus
La date de lancement n'est pas encore connue, mais quelques informations ont déjà été divulguées par la presse. Le Monde évoque un investissement d'un minimum de 50 millions d'euros par les trois partenaires pour un baptême « courant 2019 ». On sait également que les trois groupes ont l'intention de créer une société commune dont chacun détiendra une part afin de piloter le projet et d'optimiser leur collaboration. Selon franceinfo, plusieurs formules d'abonnement seraient prévues, « Pour tenir compte des besoins de chacun ». D'après les sources de Libération, le tarif qui n'a pas encore été spécifié pourrait avoisiner les 5 euros.
Première victoire pour Delphine Ernotte
L'idée d'un tel chantier avait été évoqué en novembre dernier par la présidente de France Télévision Delphine Ernotte, souhaitant que cette alliance sans précédent entre les chaînes publiques et privées devienne « un champion européen qui pèse sur la scène mondiale ». Un objectif ambitieux qui peut être comparé à Hulu, crée de concert par les grandes chaînes américaines, visant à s'imposer face aux 3,5 millions d'abonnés français à Netflix, sans compter les utilisateurs derrière chaque compte, comme chacun-e le sait. Une utopie ?