Go Fast : le thriller policier avec Roschdy Zem est-il inspiré d'une histoire vraie ?

Go Fast : le thriller policier avec Roschdy Zem est-il inspiré d'une histoire vraie ?

Le film "Go Fast", avec notamment Roschdy Zem et Olivier Gourmet, est un thriller policier portée par une vision quasi documentaire de l'infiltration d'un policier dans un réseau de trafiquants. Co-écrit par un ancien commissaire divisionnaire de la PJ, "Go Fast" est-il ainsi inspiré de faits réels ?

Go Fast, flics et voyous à la fête

En 2008, le réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt met en scène Go Fast, un thriller policier qui offre une plongée dans le monde des go fast, aux côtés d'un policier passé de la BRI au RAID pour infiltrer un réseau de trafiquants de drogue. De la banlieue parisienne au Maroc, en passant par l'Espagne, on suit donc Marek (Roschdy Zem) dans sa dangereuse mission. Avec Go Fast, Olivier Van Hoofstadt apporte alors sa pierre à l'édifice conséquent qu'est le cinéma policier français des années 2000.

Go Fast
Go Fast ©EuropaCorp Distribution

En effet, Go Fast fait notamment suite à Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief, au 36 quai des Orfèvres d'Olivier Marchal, ou encore à Truands de Frédéric Schoendoerffer. Il sort la même année que le diptyque Mesrine de Jean-François Richet, un avant le chef-d'oeuvre Un prophète de Jacques Audiard. Un ensemble hétéroclite, à la qualité très variée, dans lequel flics, voyous et cinéma font bon ménage, et dans lequel Go Fast fait figure honorable.

Remarqué notamment pour son aspect divertissant tout en assurant une représentation réaliste et quasi documentaire, Go Fast est écrit par Emmanuel Prévost, Larbi Naceri et Jean-Marc Souvira, un ancien commissaire divisionnaire de la police judiciaire devenu romancier. Et celui-ci, pour le film d'Olivier Van Hoofstadt, s'est inspiré de faits réels.

Faits réels et vrais flics du RAID

Interviewé le 23 février 2023 sur Sud Radio, Jean-Marc Souvira est revenu sur son expérience de scénariste pour le film d'Olivier Van Hoofstadt. Il expliquait alors :

Nous, policiers, on vivait ce genre d'opérations. Ça m'a donné l'idée de raconter une partie du travail de la police, sous un angle qu'on ne connaissait pas. Raconter l'infiltration d'un policier, sa formation, ce que c'est qu'un "go fast"... Voir le contexte géopolitique aussi, entre la France, l'Espagne et le Maroc. (...) J'ai présenté le projet au service de presse et communication de la police, qui a trouvé l'idée formidable parce que la police y était mise en valeur. Sans pour autant que ce soit sur-joué, il s'agissait bien de la réalité. L'autorisation a été donnée, et le RAID est venu participer au projet. (...) Je voulais montrer un policier qu'on ne voyait pas beaucoup au cinéma, qui n'est ni le flic corrompu ou drogué, ni le "Pinot simple flic".

Le scénariste novice, encore commissaire alors qu'il participe au projet Go Fast, voulait d'une part rendre hommage à sa profession, mais aussi apporter du réalisme au film. C'est ainsi que Roschdy Zem, rôle principal du film, s'est formé dans un centre de formation de police, pour un apprentissage des "gestes techniques de police" et une préparation physique intense. Celui-ci expliquait lors de la promotion du film :

Il me paraissait essentiel de changer physiquement, il y a peu de freluquets au sein de la police d'élite : ce sont d'ailleurs souvent leurs épaules qui les trahissent ! J'ai donc suivi un entraînement physique important, avec 3 mois de musculation et de cardio.