Le casting du tout premier volet d'Harry Potter n'a pas été une mince affaire ! Le studio de production pensait à des acteurs parfois différents de ceux que JK Rowling, très impliquée dans la préparation du film, avait en tête. Mais l'enjeu principal de ces auditions était de trouver qui allait camper le trio principal... Un choix déterminant pour le reste de la saga.
On avait dit anglais pour Harry Potter !
En 2000, Steven Spielberg s'intéresse beaucoup au phénomène et souhaite même adapter Harry Potter à l'école des sorciers au cinéma ! Cependant, un problème de taille se pose. Le cinéaste tient absolument à ce que l'adorable Haley Joel Osment campe le rôle-titre. Seulement, l'auteure tient à ce que tout le casting soit anglo-saxon et non américain. Et tout le monde a été logé à la même enseigne : le grand Robin Williams s'est vu refuser le rôle de Hagrid pour cette raison...
Devant cette résistance, Spielberg tire sa révérence. C'est Chris Columbus qui reprend alors le flambeau. Ses équipes se mettent en quatre pour dénicher le parfait Harry. Seuls ont une chance les garçons avec les yeux verts, comme dans les livres, ou bleus. Dans les pages de Life Story, Daniel Radcliffe se confie au sujet de son originale entrée en matière.
J'étais allé voir une pièce nommée Stones in the Pockets avec ma mère et mon père. Dans la rangée en face de nous, il y avait David Heyman et Steve Kloves, le producteur et le scénariste des films.
Antérieurement à cette rencontre, Chris Colombus avait déjà repéré l'enfant dans une adaptation télévisée de David Copperfield, avec entre autres Maggie Smith. Toutefois, Radcliffe ne semblait pas déterminé à continuer de jouer la comédie...
Quand ils se sont rencontrés au théâtre, David Heyman a sauté sur l'occasion. En effet, il connaissait bien le père de l'acteur - un agent - et en a profité pour les approcher ! Malgré les réticences de ses parents face à ce que l'obtention d'un tel rôle pouvait impliquer, Radcliffe a passé les essais. Bien que favori de Colombus, rien n'était joué et jusqu'à la toute fin, son dernier "concurrent" aurait pu lui voler la vedette. Mais selon Janet Hirshenson, la directrice de casting, le jeune comédien était le seul à pouvoir apporter la vulnérabilité et la puissance nécessaires au rôle.
Pas question de se tromper
Emma Watson, quant à elle, a été approchée par un agent sur les conseils de son professeur de théâtre. Elle a dû passer pas moins de huit auditions avant de finalement décrocher le rôle. Très vite, les casteurs tombent sous le charme de la très jeune comédienne et lui prédisent un avenir brillant. L'un des producteurs souhaite même lui proposer un contrat jusqu'à ses 21 ans... Un pari réussi qui n'était pourtant pas gagné d'avance pour la jeune fille.
Pour ce qui est d'Emma, on l'aimait de plus en plus Nous nous disions "Oh mon Dieu", "Waouh !" "Elle passe si bien à l'écran".
En effet, au début des auditions pour le rôle, la favorite n'est autre qu'une certaine Hatty Jones. Cette dernière est de surcroît familière des plateaux de cinéma, puisqu'elle tient le rôle éponyme dans Madeline, sorti trois ans plus tôt. Mais en se projetant, les équipes ont fini par estimer qu'Emma Watson pourrait parfaitement camper le côté "je sais tout" quelque peu agaçant d'Hermione tout en la rendant particulièrement attachante...
Quand la magie opère...
Enfin, Rupert Grint a quant a lui été extrêmement pro-actif. Suite à l'annonce de casting pour la saga, il a fait parvenir des vidéos amusantes de lui. Et ces dernières ont manifestement fait mouche ! Le jeune garçon est sélectionné pour une audition, au cours de laquelle il se détache vite des autres prétendants. Sur une shortlist finale de cinq jeunes comédiens, Grint parvient à s'imposer et décroche le rôle tant convoité.
Le comédien a d'ailleurs failli dire adieu au personnage de Ron peu après le quatrième film, ne supportant plus l'attention constante autour de lui. Fort heureusement, il s'est ravisé et nous avons pu suivre l'évolution de ces trois talentueux jeunes acteurs jusqu'à la toute fin...