Le film "Harry Potter et la Chambre des secrets", deuxième du nom, fait rapidement suite aux premières aventures au cinéma du jeune sorcier, sorties en 2001. Une production au rythme intensif qui doit aussi relever un défi technique et esthétique, avec notamment l'arrivée d'un certain elfe de maison qui va faire chavirer les fans...
Dans le second volet des aventures d'Harry, Ron et Hermione, sorti au cinéma en 2002, nombre de nouveaux personnages font leur apparition. Parmi eux, on découvre ainsi Gilderoy Lockhart ou encore Lucius Malefoy. Saviez-vous d'ailleurs que l'interprète de ce dernier, Jason Isaacs, appréhendait sa rencontre avec Tom Felton (Drago), qu'il imaginait être un enfant relativement désagréable ? Après leur rencontre, son avis a changé du tout au tout et Isaacs a même confié que le jeune comédien était une véritable coqueluche sur le set... La saga Harry Potter regorge d'anecdotes et de faits de tournages qui concernent évidemment son casting imposant, et ceci aussi bien regardant les acteurs et actrices que les autres personnages non-humains.
Organique ou numérique ?
On a ainsi mentionné des personnages à l'apparence humaine, mais qu'en est-il des créatures magiques ? Une d'elles, peut-être une des plus iconiques de la saga, est Dobby, l'elfe de maison loufoque et attachant qui fait son entrée dès les premières scènes d'Harry Potter et la Chambre des secrets. Obligé de servir la famille Malefoy - sans considération aucune -, Dobby tient à protéger Harry des dangers de Poudlard et ne recule devant rien pour réussir sa mission. Mais comment cet elfe trop zélé a-t-il été porté à l'écran ?
Chris Columbus a choisi la solution digitale après un constat somme toute simple : trouver un être humain mesurant moins d'un mètre et ayant un cou de la largeur d'un poignet, c'est mission impossible. L'idée de maquiller un comédien a donc vite été laissée de côté. Ainsi, des images générées par ordinateur ont permis à l'elfe de disposer d'un long nez, d'un cou rachitique et d'un regard aussi globuleux qu'adorable. Le cinéaste a expliqué que sa référence pour la construction du personnage était... l'iconique E.T. !
Un challenge pour les comédiens du second film Harry Potter
Si l'apparence de Dobby résulte d'effets spéciaux, il a bien fallu le représenter sur le plateau. Ainsi, dans Harry Potter et la chambre des secrets, Daniel Radcliffe interagissait avec une balle de tennis fixée à un bâton. La sphère symbolisait le regard de Dobby, un repère d'importance pour le jeune comédien. Dans les derniers films, c'est un modèle grandeur nature de l'elfe de maison qui aiguille les acteurs.
La création de Dobby et de ses mouvements relève du challenge technique. Souvenez-vous, au début du film, il fait irruption dans la chambre d'Harry Potter et ne tarde pas à mettre l'endroit sens dessus dessous ! Voici ce que confie à ce sujet Douglas Smythe, superviseur des effets spéciaux.
La difficulté de la scène résidait dans les interactions entre Dobby et son environnement.
En effet, l'elfe étant particulièrement agité, il a fallu veiller à ce que rien ne soit laissé au hasard. D'autant que, selon Smythe, les plans fixes sont ennuyeux et démodés... La caméra, mouvante, capturait les images dans lesquelles l'elfe était ensuite incrusté.
Dans les derniers volets de la saga, une comédienne de petite taille prête ses traits à Dobby. Mais dans Harry Potter et la Chambre des secrets, les expressions faciales inspirées d'un humain furent celles de l'acteur qui double le personnage ! Toby Jones, vu dans Captain America, Sherlock ou la saga Hunger Games, prête en effet sa voix à l'elfe de maison tout au long de la saga.